Tragiquement, King Kester Emeneya, le Sapeur, vient de tirer sa révérence…

Samedi 15 Février 2014 - 14:12

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Ce 13 février vient de disparaître, en France, King Kester Emeneya. Il laisse aux mélomanes une suite de chefs-d’œuvre d’une influence propre à son style

C’est bien prématurément, à 58 ans, que King Kester Emeneya, du groupe Les Anges noirs de Kikwit, sa ville natale, en passant par Viva la Musica, de Papa Wemba, jusqu’à Victoria Eleison Dream Team, Jean Emeneya Mubiala Kwamambu, de son vrai nom, laisse aux mélomanes une suite de chefs-d’œuvre d’une influence propre à son style

Passionné de musique, King Kester Emeneya commence une carrière d’artiste de renom après sa rencontre avec Papa Wemba en 1977. À 21 ans, décrochant de son cycle d’études supérieures à l’université de Lubumbashi, il décide de faire de la musique sa profession. Papa Wemba devient son mentor au sein de Viva la Musica puis il crée sa propre formation, Victoria Eleyson. Le king offre une rumba façonnée à un style musical qui lui est propre, caractérisée par une voix unique et soutenue par les effets d’un synthétiseur. Très vite, le succès est au rendez-vous, avec des chansons mémorables comme Nzinzi.

C’est l’époque où Emeneya s’affirme comme adepte du mouvement de la Sape. Les mélomanes des deux rives du fleuve Congo se reconnaissent en ses œuvres. Jamais enfermé dans une musique commerciale, il mène sa carrière musicale en cultivant le statut de star internationale en appui de ses origines. En 2000, il donnera un concert au Zénith et, un an plus tard, le public le découvrira dans la salle mythique de l’Olympia, à l’image de son idole, Rochereau Tabu-Ley.

Fauché dans la fleur de l’âge, King Kester, se trouvait en studio à Paris pour finaliser son album intitulé This is me, littéralement « C’est moi ».

Marie-Alfred Ngoma