Vie des partis : les « Dames » du Club 2002 créent un cercle de réflexionMardi 10 Mars 2015 - 19:30 105 ans après les femmes du parti socialiste en 1910, celles du Club 2002, Fédération Europe, leur emboîtent le pas en créant un cercle de réflexion tombant curieusement le même jour. Coïncidence historique en effet car c’était déjà, en 1910, un 8 mars que la création d’une « Journée internationale des femmes » était proposée, pour la première fois, par Clara Zetkin, lors de la Conférence internationale des femmes socialistes. Cette proposition s’inscrivait, à l’époque, dans une perspective révolutionnaire. La célébration de cette date revient sur le devant de la scène avec le regain féministe des années 1970 et c’est en 1977 que la « Journée Internationale des Femmes » est officiellement reconnue par les Nations unies. Depuis, les femmes, investies et pleines de bon sens, s’organisent pour mettre en lumière leurs revendications communes. En 2015, conscientes de la mutation socio-économique politique et culturelle de leur pays d’origine, les dames du Club 2002 Europe, en présence de Louis-Gabriel Missatou, porte-parole national du parti, et de Bernard Boueno, président de la Fédération Europe, ont mis en place un cercle de réflexion dans le but de pouvoir proposer des actions efficaces à mener en faveur des populations congolaises. Saluant l’initiative, Louis-Gabriel Missatou a rappelé que, de tous temps, la Fédération Europe, à partir de Paris, a généralement été la rampe de lancement des idées-phares recueillies auprès des militants de base, puis proposées ensuite en haut lieu institutionnel : « c’est notre ADN », a-t-il précisé. « Que cette molécule soit aujourd’hui portée par les femmes ne peut que réjouir Wilfrid N’Guesso, président d’honneur du parti, sensible aux questions du genre et de parité », a confié le porte-parole. Ouvrant les travaux des « dames du Club 2002 », Bernard Boueno a insisté sur la capacité des militantes à identifier les causes des maux et les handicaps de notre société actuelle, la possibilité de les prévenir ou de les enrayer afin d’aspirer à un développement durable du Congo. « Nous misons sur leur rôle moteur à jouer en politique et les encourageons sur cette récente implication massive, un symbole de modernité », s’est-il réjoui, fier d’honorer les femmes au premier plan de son parti. Livrant les conclusions des travaux du jour au nom de ses consœurs, Marie-Cécile Mvouondo a énuméré les principaux axes d’actions en adéquation aux réalités en France et au Congo. « Certes, la politique reste un milieu masculin. Nos multiples préoccupations de « mamans » donnent parfois aux hommes des relents de repoussoir visant à tenir les femmes loin de la politique », explique Marie-Cécile. Et de poursuivre, « quoiqu’il en soit, ayant une bi-appartenance patriotique, nous demandons, par le biais des instances du Club 2002, à relayer nos exigences pour que le gouvernement instaure : la formation massive pour tous ; la promotion des outils d’éducation ; la mise en place de structures de protection de la femme ; la célébration des femmes leaders d’opinion comme Yvonne Tchicaya pour retrouver nos valeurs bantoues ». Avant de s’assurer du relais de leur message du 8 mars 2015, les femmes du Club 2002 ont exigé que soit désormais prises en compte leurs doléances, en premier lieu au sein du parti : « associez les femmes de la Fédération Europe lors des manifestations nationales ; Ouesso 2015 sera le premier test… », ont-elles précisé. En Afrique, reconnue aujourd’hui pour son investissement et devenue incontournable, ainsi que le prône un dicton de plus en plus d’actualité : « la femme est l’avenir de l’homme ». Marie Alfred Ngoma Légendes et crédits photo :Photo : Membres du Club 2002 Fédération Europe à l'issue de la séance de travail du 8 mars 2015 à Paris
Crédit photo : Yollas Sosthene Dinghat |