Violation des droits de l’Homme : la tendance de nouveau à la hausse

Jeudi 16 Juillet 2015 - 15:45

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L'ONU se dit inquiète de l’augmentation ces derniers mois des violations des droits de l'Homme en RDC depuis le début de l'année, à l'approche d'une série d'élections.

http://fr.africatime.com/sites/default/files/styles/large/public/photo-articles/2015/jui/jose_maria_aranaz.jpg?itok=Q4lGj2cUÀ la suite de l’envoyé spécial du  secrétaire général de l’ONU en RDC qui a décrié récemment la hausse vertigineuse des cas de violation des droits de l’Homme précisément à l’Est en proie à l’activisme des groupes armés, c’est au tour du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'Homme en RDC (BCNUDH) de confirmer cette réalité de fait. Le dernier rapport de cette structure onusienne publié le mercredi 15 juin dernier à la faveur d’un point de presse tenu à Kinshasa, fait état d’une tendance « à l’augmentation des violations des droits de l'Homme dans tous les territoires du pays au premier semestre 2015 ». D’après José Maria Aranaz ayant succédé à Scott Campbell (expulsé en octobre dernier après la publication d'un rapport dénonçant des bavures policières) à la tête de cette organisation, 1.481 cas ont été documentés de janvier à juin, soit une hausse de 30% par rapport au semestre précédent et de 21% sur un an.        

Le BCNUDH constate la recrudescence des cas de restrictions aux libertés fondamentales perpétrés notamment par des agents de l’Etat. « Soixante dix-sept violations des droits de l'Homme affectant sept-cent quarante et une victimes ont été commises à l'échelle du pays dans le contexte du processus électoral à venir », souligne la source tout en précisant que la liberté d'expression, l'intégrité physique et le droit de réunion pacifique font partie du champ de prédilection des auteurs desdites violations. Quant aux victimes, elles se comptent parmi les opposants politiques, les membres de la société civile et les journalistes. Les forces de l’ordre et de sécurité portent, d’après le BCNUDH, une grande responsabilité dans cette situation déplorable en ayant recours dans certains cas, comme lors des manifestations de janvier 2015, « à un usage excessif de la force et à l’usage d'armes létales pour contrôler la foule ».     

Une situation qui inquiète surtout à la veille de grandes échéances électorales qui démarrent d’ici octobre prochain pour s'achever par la présidentielle en novembre 2016. Toutefois, José Maria Aranaz s’est félicité de la confiance rétablie entre le gouvernement de la RDC et son institution après la brouille occasionnée par l’affaire Scott Campbell.    

 

 

Alain Diasso

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