Zones humides : quatorze sites congolais inscrits sur la liste d’importance internationale

Mercredi 2 Février 2022 - 15:11

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La cinquante-et-unième célébration de la Journée internationale des zones humides a lieu sur le thème « Agir pour les zones humides, c’est agir pour l’humanité et la nature ». En République du Congo, la ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, a prononcé une déclaration au nom du gouvernement, le 1er février.   

C’est le 2 février 1971, dans la ville iranienne Ramsar, qu’a été adopté un traité international d’importance majeure pour la planète, à savoir la Convention pour la protection des zones humides. Les zones humides sont, en effet, tous ces lieux de contact entre la terre et l’eau : lacs, marais, tourbières, mangroves, étangs, bords des fleuves et des rivières, littoraux à demi immergés, qui sont autant de lieux d’échange entre le monde aquatique et le monde terrestre, formant ainsi une biomasse de valeur exceptionnelle, a signifié la ministre dans son allocution.

Pour Arlette Soudan-Nonault, les zones humides ne sont pas seulement essentielles dans le cycle d’approvisionnement de l’humanité en eau propre, elles jouent aussi un rôle clé dans l’atténuation des risques naturels comme les inondations ainsi que dans le stockage du carbone dans les tourbières et les mangroves. Leurs sols gorgés d’eau sont également de très précieux réservoirs de biodiversité : près de 40% des espèces animales de la planète y vivent ou s’y reproduisent, dont la moitié des oiseaux et les deux tiers des poissons. Malgré les grands progrès accomplis en matière de conservation et de protection, les zones humides restent malheureusement parmi les écosystèmes les plus menacés au monde.

Les tourbières du Bassin du Congo séquestrent deux fois plus de carbone que les forêts

La République du Congo n’est pas à l’abri des menaces de ses écosystèmes. « Nos zones de mangroves, par exemple, qui ont perdu près de la moitié de leur superficie, doivent impérativement être restaurées, tout comme doivent être protégées dans leur intégrité les tourbières du Bassin du Congo, dont je rappelle qu’elles séquestrent deux fois plus de carbone que les forêts. Mais la République du Congo a un atout précieux : celui d’avoir à sa tête un écologiste engagé qui a fait de la protection de l’environnement une de ses priorités. Car c’est bien grâce à l’implication personnelle du chef de l’État, le président Denis Sassou-N’Guesso, que la convention de Ramsar a depuis 1998 inscrit quatorze sites congolais sur la liste des zones humides d’importance internationale et qu’elle s’apprête à en inscrire de nouveau », a signifié Arlette Soudan-Nonault. 

Du lac Télé aux parcs nationaux, des rapides du Djoué à la vallée du Niari, ces sites répertoriés concernent pour l’instant neuf des départements du Congo. Leur cartographie précise ainsi que la réactualisation des données scientifiques font partie des tâches auxquelles le ministère en charge de l'Environnement s’est attelé.

La ministre a souligné que si les forêts et les tourbières du Bassin du Congo sont le poumon du monde, les zones humides en sont en quelque sorte les reins. Les zones humides ne sont pas des places perdues, ni des espaces inutiles qu’il conviendrait d’assécher à des fins d’exploitation mercantile. Ce sont des réceptacles et des incubateurs de vie indispensables à la biodiversité et à l’équilibre climatique. « Leur protection nous incombe et pour cela, sachons réfléchir plus haut et plus loin que nous-mêmes, pensons à nos enfants, ayons un rapport plus humble avec un environnement dont nous sommes les gardiens et non les propriétaires », a-t-elle indiqué.

Notons que dans le domaine de l’environnement et de la lutte contre les changements climatiques, le Congo qui a participé à la COP 26 à Glasgow, au Royaume-Uni en 2021, fournit d’efforts inlassables depuis le sommet de la Terre à Rio. C’est ainsi que s’adressant le 28 décembre 2021, devant le Parlement réuni en congrès, le président Denis Sassou N’Guesso avait interpelé le sens civique des communautés riveraines des écosystèmes forestiers, en termes de comportements, d’attitudes, de pratiques et d’engagement au profit d’une conscience écologique exemplaire. « Le gouvernement devra y veiller sans faiblesse, en faisant preuve, à la fois, de pédagogie et de fermeté, de sorte que la législation relative à la gestion de notre patrimoine environnemental et à l’exploitation de nos ressources naturelles soit respectée sans atermoiements », avait-il déclaré.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

La ministre Arlette Soudan-Nonault délivrant le message au nom du gouvernement / MEDDBC

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