Bruxelles : Denis Sassou N'Guesso appelle à un soutien financier et humanitaire de la communauté internationale à la Centrafrique

Il a surtout été question de la Centrafrique. En sa qualité de médiateur, Denis Sassou N'Guesso a salué le Parlement de transition centrafricain pour avoir pu élire Catherine Samba-Panza  comme présidente de la transition et la nomination d’un Premier ministre ainsi que d’un gouvernement, la mise en place de la Misca, et la mobilisation de 6.000 hommes de la région. « C’est un pas important », a souligné Denis Sassou N'Guesso.

Le président congolais pense que le gouvernement centrafricain et sa chef d’État de transition, ainsi que la Misca, ont le soutien de la communauté internationale, sur le plan logistique, humanitaire et financier. Il a également souligné des progrès sur le terrain malgré la poursuite des exactions, conscient que tous ces soutiens et la décision du Conseil de sécurité tendant à mener des enquêtes « pour punir les auteurs des violences, d’exactions de toutes sortes contre les populations », permettra une sortie de crise.

Seuls les résultats sur le terrain que Denis Sassou N'Guesso souhaite « le plus tôt serait le mieux », permettront la tenue des élections, donc le retour à l’ordre constitutionnel en Centrafrique. Pour cela, il appelle à des « moyens suffisants ».

Denis Sassou N'Guesso a démenti toute pression sur Michel Djotodia pour le pousser à la démission. Cette décision relèverait, selon lui, du constat d’échec de Michel Djotodia et de son Premier ministre, Nicolas Tiangaye, par la communauté internationale et des Centrafricains, et non par la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Cééac). 

La Centrafrique sous tutorat de la Cééac et la Cémac ?

Le journaliste Boniface Vignon a voulu savoir s’il n’était pas mieux de mettre une fois pour toutes la Centrafrique sous tutelle de la Cééac, dont le président en exercice est le président Idriss Deby Itno, et de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique (Cémac), dont le président en exercice est Denis Sassou N'Guesso. Ce dernier a répondu que nul, ni même les Nations unies, n’a mis la Centrafrique sous tutelle.