Festival International du film panafricain de Cannes : le Congo fortement représenté

Mercredi 7 Mai 2014 - 14:33

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Le Festival international du film panafricain de Cannes à peine terminé, il n’est pas présomptueux d’affirmer que le Congo s’y est illustré de façon remarquable. Cette onzième édition, qui s’est tenue du 23 au 27 avril 2014, a vu arriver dans la ville de Cannes Claudia Haidara-Yoka, Amog Lemra, Tima Ouamba, Roch Amedet Banzounzi, quatre cinéastes congolais bien décidés à marquer leur présence à ce rendez-vous du septième art

Avec Claudia Haidara-Yoka, membre du jury de cette édition, Amog Lemra, en compétition officielle pour son film Entre le marteau et l’enclume, et Tima Ouamba, auteur et réalisateur venu présenter la version bande dessinée de son œuvre Terre pourpre, le Congo a été brillamment représenté. Un festival qui a présenté plus de cinquante films en cinq jours, des défilés de mode, des concerts, des expositions artisanales, tout ceci dans un esprit de convivialité, d’échanges et de partage.

Pour répondre à cette idée de partage, l’association Clap Congo a organisé une conférence, le 26 avril, afin de rappeler aux férus de cinéma africain présents sur les lieux que le cinéma congolais existe bel et bien, qu’il a toute sa place dans les festivals à travers le monde et que les cinéastes congolais sont talentueux et créatifs.

« Ce fut une satisfaction et une fierté, car nous étions en symbiose. Nous avons parlé du collectif, de ce que nous faisons et il est vrai qu’il s’agissait de parler d’un cinéma d’auteur et indépendant. Voir la directrice du “Grand Cannes” assister à notre conférence est une fierté. Ce sont là des signaux forts qui nous demandent de continuer à porter le message du cinéma congolais », a déclaré l’auteur de Terre pourpre.

Prenant chacun à leur tour la parole, Claudia Haidara-Yoka, Amog Lemra et Tima Ouamba ont fait un véritable plaidoyer pour les cinéastes de leur pays sous le regard approbateur d’Eitel Basile Ngangue Ebelle, président du Festival international du film panafricain, et de la forte délégation venue du Palais des festivals et de la mairie de Cannes.

Pour illustrer leurs propos, le film d’Amog Lemra a été projeté le soir même et a suscité de nombreuses questions d’un public enthousiasmé. Le talent des cinéastes congolais a été confirmé lorsqu’au soir de la clôture du festival, Amog Lemra  a reçu le Dikalo Award avec une mention spéciale du jury pour son film Entre le marteau et l’enclume, confortant les trois représentants dans l’idée que le chemin parcouru est encourageant et que le fait de retrouver ses compatriotes dans le circuit des festivals est le début d’une longue série de belles aventures cinématographiques.

« Déjà, être parmi les nominés, ça fait plaisir parce que le film est partagé avec ceux pour qui tu le fais aussi. Le public est encore plus heureux lorsqu’il discute et s'attarde sur les questions que pose le film longtemps après la projection. Mais ce prix a une saveur particulière parce que j'ai croisé une délégation congolaise pour la première fois à un festival de cinéma. Pour rappel, je cours les festivals depuis 2007. Pour la première fois, j'ai ressenti la fierté d'être congolais », s’est réjoui Amog Lemra.

Hermione Désirée Ngoma

Légendes et crédits photo : 

(© DR)