Les immortelles chansons d’Afrique : « Trois mois de tristesse » de Ricky SiméonVendredi 27 Mai 2022 - 16:21 Percussionniste talentueux, Ricky Siméon, qui a rejoint les limbes le 1er mai 2022, est le premier à inaugurer la batterie de jazz dans la rumba congolaise avec les Bantous de la capitale. Auteur-compositeur de plusieurs titres, il a écrit « Trois mois de tristesse », l’un de ses succès.
Dans cette œuvre musicale, le premier chant est exécuté par Pamelo et Kosmos à l’unisson avec des boucles de polyphonie. Le second est un chant en forme responsorial ou question-réponse. Ici, Kosmos assure le solo vocal en forme de question, Edo et Pamelo réalisent un chœur polyphonique sous forme de réponse. Pendant ce temps, Ricky est à la batterie, Pandy à la tumba, Ntaloulou à la basse, Gerry à la guitare solo, Mermans au mi solo et Mascot à l rythmique. Fils de Nicaise Malonga et de Joséphine Nkoussou, Ricky Siméon Malonga naquit le 18 février 1942 à Brazzaville. Sa carrière débute dans le ballet Diaboua. En 1962, il entre dans l’orchestre Cercul Jazz. Il y enregistrera le titre « Na we na mabanzo » sous le label « Stenco », référence disque CJ 4098, « Mongele Marie-Claire », sous le label « Disques Africambiance », référence AA 47 et bien d’autres. En 1967, il est recruté dans Les Bantous de la capitale au sein desquels il signera, en 1969 aux éditions Bantous, deux titres: « Malolo » et « Pitié », sous la référence Bt 3. Il y composera d’autres morceaux tels que « Monologue », « ça ne te ressemble pas », etc. En 1984, il enregistre à l’IAD son album 33 tours chanté par Carlito, Nkouka Célio et Kabako Lambert. Ricky a apporté sa touche dans les chansons à succès pari lesquelles « Ancien combattant » de Zao où il est à la batterie et au chant, « Maya » de Lutumba, « Bon samaritain» de Papa Noël, « Fatimata » de Sam Mangwana, «Etat civil» de Kosmos, etc. Notons que Ricky fut recruté dans Les Bantous comme animateur des musiques étrangères : Twist, Jerk, Rock, etc. Quand il a trouvé la batterie qui traînait, il s’y est mis en autodidacte. Ainsi, il est devenu le premier à jouer de la batterie de jazz dans la rumba congolaise. A ce titre, nous espérons qu’il recevra ne serait-ce qu’à titre posthume une distinction honorifique.
Frédéric Mafina Légendes et crédits photo :Ricky Siméon à droite Notification:Non |