Festival N’sangu Ndji-Ndji : les professionnels du spectacle réfléchissent aux moyens de diffusion des œuvres artistiques

Les participants à cette activité ont aussi évoqué les difficultés rencontrées dans leur domaine, notamment celui du manque de financement, surtout pour les pays d’Afrique centrale. « On constate que ce sont les pays pourvus de peu de richesses qui investissent dans l’art et la culture. Ceux qui en ont n’arrivent pas à subventionner les événements culturels », a mentionné Luc Mayitoukou, directeur de la maison Zhu Culture du Sénégal. C’est le cas du Tchad, qui subventionne le festival de musique Ndjamvi qui se déroule à Djaména et dans d’autres localités. « Nous bénéficions d’une subvention de l’État. Le festival mène aussi des actions avec des associations de soutien aux enfants en détresse », a indiqué Manassé Ngunambaye, directeur dudit festival.

Pour pallier les difficultés liées à la diffusion des œuvres artistiques, les participants ont résolu d’utiliser les réseaux des festivals. Il faut aussi supprimer le déséquilibre qu’il y a entre les pays de l’Afrique de l’Ouest et ceux de l’Afrique centrale en matière de diffusion. «  Pour contourner la difficulté financière, nous avons estimé qu’on pouvait proposer des spectacles aux événements culturels qui se déroulent successivement », a expliqué Germaine Ololo, secrétaire générale d’Arterial Network Congo. Celle-ci a aussi informé de la mise en place actuellement par sa structure du calendrier des événements culturels du Congo. « Ce calendrier est national. Mais celui des grands événements se fera en fonction du calendrier de la sous-région », a-t-elle précisé.

Par ailleurs, les participants ont félicité le festival N’sangu Ndji-Ndji : « Le festival  N’sangu Ndji-Ndji est un événement important qui commence à avoir une grande visibilité à l’extérieur. Il faut consolider ce genre d’événements, a dit Luc, avant de félicité les responsables d’Artérial network Congo. Le bureau Arterial Network Congo est le plus dynamique d’Afrique centrale. »

La rencontre a aussi connu la participation de Félia Balendé, directeur départemental de la Culture et des Arts du Niari, et le Français Jean-Rémy  Guédon, directeur du groupe Archi Music. Il y a eu aussi des organisateurs d’événements culturels du Congo, comme Sophie Pourcel, coordonatrice du Festival de la biodiversité ; Georges Mboussi, directeur de l’association Ipala Pala qui œuvre dans le domaine du théâtre ; Germaine Ololo, secrétaire générale d’Arterial Network Congo ; Djo Féli Balendé, du Festival international d’expression féminine ; le responsable de la radio Mucodec et un représentant de l’organe de presse Les Dépêches de Brazzaville, deux organes partenaires du festival N’sangu Ndji-Ndji, qui accompagnent  les événements culturels du pays.