Nouveau pacte financier mondial : le FMI se dit prêt à changer de méthode

Jeudi 29 Juin 2023 - 10:45

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La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, lors du sommet pour un nouveau pacte financier sur le climat, que son institution est prête à des changements mais de nouvelles sources financières sont indispensables.

Le FMI était l'une des parties prenantes principales du sommet de Paris sur un nouveau pacte financier mondial. Sa directrice générale, Kristalina Georgieva, a présenté ses propositions de réformes visant à relever les défis d’un monde en constante évolution, et un climat de plus en plus altéré par le réchauffement climatique. Elle a souligné la nécessité d'un changement de mentalité et d'approche au sein du FMI afin de mettre en œuvre ses missions de manière plus complète et holistique. Mais ses propositions pourraient ne pas suffire à satisfaire les attentes de nombreux pays, notamment ceux d'Afrique.  Kristalina Georgieva a réitéré son appel aux pays qui se sont déjà engagés à réaffecter leurs droits de tirage spéciaux pour soutenir ceux vulnérables par le biais du FMI et des banques de développement multilatérales.

Cependant, les promesses en la matière tardent à se concrétiser. La promesse faite en 2009 par les pays riches de débloquer 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 pour aider les pays pauvres face au réchauffement climatique n’est toujours pas respectée. Le FMI a mis aussi en avant la nécessité de renforcer la Banque mondiale. Kristalina Georgieva a expliqué que la mobilisation de financements concessionnels et de subventions était une priorité absolue pour la Banque mondiale, en raison des déséquilibres largement décrits par les participants de ce sommet. Si ces propositions sont ambitieuses, elles ne sont pas forcément perçues comme pertinentes par l’ensemble des pays africains qui ont exprimé leurs points de vue et revendications.

Face à des taux d’intérêt déjà élevés pour le continent, la directrice du FMI propose de mobiliser davantage de ressources concessionnelles, alors que des dirigeants africains plaident pour une approche différente dans l’évaluation de la viabilité de la dette dans la région par les agences de notation. Les ministres africains de l’Economie et des Finances ont souvent critiqué les conditionnalités et les politiques d’ajustement imposées par le FMI, évoquant les effets néfastes qu’ils pourraient avoir sur la population la plus vulnérable. Ainsi, la proposition de la directrice générale du FMI d’adopter une méthode et une approche plus globales reste floue face à cette position.

 

Noël Ndong

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