Secteur privé : les sociétés de téléphonie mobile se plaignent de plusieurs difficultés

Vendredi 19 Janvier 2024 - 14:23

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Le directeur général de l’Agence de régulation des postes et des communication électroniques (ARPCE), Louis-Marc Sakala, a échangé le 18 janvier à Brazzaville avec les directeurs généraux de Congo télécom, de MTN et d’Airtel pour connaître les motivations qui les ont poussés à augmenter les tarifs internet courant le mois de décembre.

Depuis la période de la crise sanitaire, les internautes congolais naviguaient à des prix réduits, arrêtés consensuellement par l’ARPCE et les opérateurs de téléphonie mobile. En décembre dernier, ces opérateurs ont résolu de relever les prix sans le consentement de l’ARPCE. Le régulateur les a convoqués afin de connaître les raisons de la hausse des tarifs internet. « Notre entretien a porté sur l’augmentation des tarifs internet que nous avons observée pendant le mois de décembre, qui nous avait permis de rappeler les opérateurs de téléphonie mobile à l’ordre afin qu’ils reviennent aux tarifs précédents que nous avons fixés ensemble pendant la covid-19 », a expliqué Louis-Marc Sakala.

Interrogés à cet effet, les opérateurs de téléphonie mobile ont justifié la hausse des tarifs internet par la nécessité de gagner du profit au risque de faire faillite à cause de sérieux problèmes qu’ils connaissent ces derniers temps dans le fonctionnement de leurs sociétés. Ils ont évoqué, entre autres, les érosions qui terrassent leurs pylônes, le manque d’électricité, la cherté et la rareté du carburant, les inondations qui détruisent leurs installations techniques ainsi que bien d’autres phénomènes naturels. « Avec le directeur général de l’ARPCE, nous avons évoqué plusieurs points liés à nos services. En ce qui concerne Airtel, nous avons relevé l’augmentation des charges de notre entreprise, mais aussi nombreux d’autres facteurs qui ont un impact direct sur la qualité de nos services. Nous avons évoqué, par exemple, l’état de dégradation de la route Pointe-Noire-Matombi, dans le Kouilou, qui menace le câble à fibre optique », a souligné le directeur général d'Airtel Congo, Djibril Tobé. 

  « Les sociétés de téléphonie mobile traversent des moments difficiles. Parmi ces difficultés, il y a le problème de la route Pointe-Noire-Matombi qui se trouve actuellement dans un état de dégradation très avancé. Si des mesures d’urgence ne sont pas prises, le Congo et toute la sous-région seront en difficulté un jour », a fait savoir  le directeur général de Congo Télecom, Yves Castanou.

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

Les directeurs généraux de l'ARPCE, de MTN, d'Airtel et de Congo Télécom/Adiac

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