Pointe-Noire : les entreprises privées sensibilisées sur le Refa

Lundi 23 Juin 2014 - 18:15

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Plusieurs structures privées (PME/PMI) évoluant dans le domaine technique ont pris part, le 18 juin, à la Chambre de commerce, à une rencontre organisée par l’Association Pointe-Noire industrielle (Apni) en vue de la présentation du Réseau des entreprises pour la formation en alternance (Refa), entité mise en place pour accompagner le Centre d’éducation et de formation par apprentissage (Cefa) de la maintenance industrielle de Pointe-Noire

Le Cefa ainsi que le Refa, sont des projets du ministère de l’Enseignement technique, professionnel et de la Formation qualifiante exécutés en partenariat avec : l’AFD (Agence française de développement), Unicongo (Union patronale et interprofessionnelle du Congo), Apni et Sofreco (Société française de réalisation, d'études et de conseil). Plusieurs personnes sont intervenues au cours de la réunion placée sous la houlette de Didier Sylvestre Mavouenzela, président de l’Apni, association qui œuvre pour l’émergence d’un tissu local de TPE/PME/PMI viables au Congo, en vue de présenter les deux projets et d'édifier les participants sur leur contribution dans l’apprentissage, la qualification et l’emploi des jeunes ainsi que sur les avantages que cela procure aux entreprises.

Ces intervenants sont Télesphore Kimpolo, directeur de l’UCP-ETP (Unité de coordination des projets de l’enseignement technique et professionnel) ; Raymond Nicaise Likibi, responsable du Parcef (Projet d’appui à la refondation du système d’éducation et de formation) chargé des analyses, du suivi et de l'évolution de l’UCP ; François Sita, représentant de la Sofreco ; Honoré Koutatouka, représentant du Refa ; et Euloge Patrick Mbenza, directeur du Cefa Pointe-Noire. 

Le CEFA de la maintenance industrielle de Pointe-Noire est un centre de formation professionnelle publique qui offre une formation générale et professionnelle performante avec du matériel et des équipements appropriés ainsi que des laboratoires. L’école propose des formations en 5 filières : Systèmes mécaniques et hydrauliques, équipements électroniques, ouvrages chaudronnées et soudures, électronique et informatiques,  équipements de froid et climatisation.

Dans son fonctionnement, le CEFA sera accompagné par le REFA, qui est une base de données et un réseau virtuel des entreprises pouvant accueillir des apprentis du CEFA pour des formations en alternance. La mise en place de ce réseau est assurée par l’APNI grâce à son rôle de suivi et d’accompagnement des entreprises. Les adhérents du REFA auront pour mission d’encadrer les apprentis en mettant à leur disposition des tuteurs capables de transmettre les compétences pratiques. D’où ces explications de Didier Sylvestre Mavouenzela : « Les entreprises ont du mal à pourvoir les offres en main d’œuvre qualifiée. D’où la nécessité d’organiser une rencontre entre les jeunes sans emploi et les entreprises et cela passe par la formation en alternance qui donne aussi aux apprentis la possibilité d’avoir un emploi à la fin de la formation.»

Le REFA est donc un élément important pour le bon fonctionnement du CEFA. Il va permettre de mettre en adéquation l’offre de formation et la demande de compétence des entreprises. La formation en alternance permet aux apprentis de pratiquer le métier, découvrir et maîtriser l’outil de travail et acquérir la compétence requise. Ce qui lui permet, après emploi, de répondre aux attentes de l’entreprise. Cette formation présente aussi des avantages pour les adhérents du REFA qui pourront bénéficier, entre autres, du personnel à leurs besoins, utiliser les équipements et le centre de ressources technologiques du CEFA et participer aux sessions de formation continue dans ledit centre. Le REFA va permettre de créer les conditions d’une réelle collaboration entre les entreprises et les centres de formation des futurs techniciens.

Pour le président de l’APNI, la mise en place du REFA est une occasion que les entreprises de la place doivent saisir. Mais hormis cela, d’autres actions devraient être menées pour résorber le problème d’emploi des jeunes. «Cette rencontre n’est qu’une étape mais le dialogue doit demeurer entre nous. Nous devons voir comment faire pour continuer à mobiliser les entreprises pour employer les jeunes. Le gouvernement vient de donner une approche de solution que nous devons soutenir. Cela prouve l’importance qu’il accorde au problème de l’emploi des jeunes», a –t-il dit.

S’inscrivant sur la même lancée François Sita a insisté : « le CEFA n’a pas de sens sans le REFA. Ce que le gouvernement fait c’est pour vous valoriser, faire de sorte que les jeunes aient de l’emploi et que les entreprises que vous représentez soient compétitives. Il faut donc un travail complémentaire. Comprenez les avantages qu’on peut tirer de la formation en alternance et adhérer au REFA pour ne plus fonctionner d’une manière isolée.»  

Notons que la rentrée académique au niveau du CEFA de la maintenance industrielle à Pointe-Noire qui est en cours de réhabilitation et de construction est prévue pour octobre  2014.

 

Lucie Prisca Condhet

Légendes et crédits photo : 

Photos Adiac : photo 1 : La rencontre de sensibilisation. photo 2 : Didier Sylvestre Mavouenzela (au centre) entouré de François Sita (à gauche) et de Telesphore Kimpolo (à droite).