Santé : un nouveau cadre pour éliminer la tuberculose

Lundi 7 Juillet 2014 - 19:09

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Présenté par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) de concert avec la European respiratory society (ERS), ce cadre définit une phase initiale de «pré-élimination» consistant à ramener le nombre annuel de nouveaux cas de tuberculose dans les pays où cette maladie est peu répandue à moins de 10 pour un million d’habitants d’ici 2035. L'objectif est ensuite l’élimination complète de la tuberculose à l’horizon 2050, soit moins d’un cas par an pour un million d’habitants.

Selon l’OMS, bien qu’il soit possible de prévenir et guérir la tuberculose, plus 155 000 personnes contractent encore la maladie et 10 000 en meurent chaque année dans les trente-trois pays. Des millions de personnes sont porteuses du bacille tuberculeux et risquent de tomber malades. Pour réduire la propagation de cette maladie, surtout dans les pays où cette pathologie n’est pas très répandue, le nouveau cadre proposé « s’appuie sur des méthodes qui font déjà leurs preuves ». Élaboré avec le concours des experts des pays à faible charge de morbidité, ce nouveau cadre s’inspire de la nouvelle stratégie mondiale  de l’OMS de lutte contre la tuberculose, 2016-2035, approuvée par l’Assemblée mondiale de la Santé en mai 2014.

À en croire le communiqué de l’OMS, l’Italie est l’un des vingt et un pays européens visés par le cadre. Au nombre des trente-trois pays, territoires et zones concernés figurent aussi sept pays des Amériques, trois de la Région OMS de la Méditerranée orientale et deux de la Région OMS du Pacifique occidental. Le nouveau cadre s’appuie sur huit interventions-clés. Il s’agit d’assurer un financement et une tutelle garantissant une planification et des services de grande qualité; de prendre en compte les groupes les plus vulnérables et les plus difficiles à atteindre; de prendre en compte les besoins particuliers des populations migrantes et les problèmes transfrontières; de dépister la tuberculose évolutive et l’infection tuberculeuse latente dans les groupes à haut risque et fournir un traitement adéquat;  de juguler les flambées.  Le nouveau cadre pense aussi à optimiser la prévention et la prise en charge de la tuberculose multi-résistante; d’assurer une surveillance continue et procéder au suivi et à l’évaluation des programmes; d’investir dans la recherche et dans de nouveaux outils et de soutenir la lutte contre la tuberculose à l’échelle mondiale.

 

Aline Nzuzi