Émigration : vers la création d’un centre unique de délivrance de passeports

Jeudi 7 Mai 2015 - 11:45

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Dans le cadre de l’amélioration de ses méthodes de travail et de l’application de l’arrêté du 15 avril 2015, fixant les frais de chancellerie relatifs à l’attribution du passeport ordinaire à cinquante mille francs CFA et celui de service à soixante quinze mille francs CFA, la direction de l’émigration et de l’immigration envisage de créer un seul centre de délivrance de passeport.

Selon les informations recueillies par Les Dépêches de Brazzaville auprès des services de l’émigration, l’idée de créer ce centre qui sera basé à la préfecture fait suite à un constat.  En effet, depuis la publication de l’arrêté du 15 avril, l’affluence que connaissaient les différents centres de délivrance de passeports, la salle d’accueil, les couloirs et les services de l’émigration au niveau de la Préfecture a baissé comparativement à la période où ce document de voyage était déclaré gratuit.

400 passeports par jour hier contre 100 aujourd'hui

D’après les statistiques qui s’appuient sur le volume des dossiers reçus quotidiennement, environ 400 passeports seraient produits par jour pendant la période de la gratuité, alors qu’actuellement on compterait que 100 qui seraient établis en une journée. Ces résultats ont permis, selon le directeur de l’émigration et de l’immigration, Paul Bernard Ondzé, d’arrêter avec le premier système, notamment celui qui a donné lieu à la création des centres secondaires à savoir : Makélékélé, dans le premier arrondissement destiné aux cas moins urgents ; Moungali, le quatrième, pour les étudiants et Ouenzé, le cinquième arrondissement, réservé aux commerçants. « Cette politique de décentralisation avait pour objectif principal de diminuer l’afflux que connaissait le centre de la préfecture ainsi que les longues attentes qui ne cessaient de fâcher les demandeurs », a précisé, le directeur.

Parlant en outre de l’organisation de ses services, le directeur de l’immigration et de l’émigration a déclaré que les demandeurs de passeports ne connaîtront plus les tracasseries pour se faire enrôler. D’autant plus qu'il a été instauré un nouveau système électronique à travers lequel l’impétrant attendra de voir son numéro ou son nom apparaître sur l’écran avant d’entrer dans la salle des machines. « Cette innovation permettra aussi qu’après l’étape de la pose des empreintes, le passeport soit également délivré dans un court délai et sans difficulté », a souligné Paul Bernard Ondzé.

L’obtention du passeport ne pose plus problème, mais celle des autres documents administratifs reste encore un véritable casse-tête

En décidant de rendre gratuits certains documents administratifs, le chef de l’État avait résolu d’aider les Congolais et de soutenir le pouvoir d’achat des ménages. Mais, selon certains demandeurs de ces documents, depuis la promulgation de cette loi, l’obtention et la délivrance de ces papiers restent toujours difficiles. Il faut se plier en quatre et attendre longtemps ou encore passer par une personne interposée pour en avoir. Il s'agit notamment des documents établis par les administrations de transport, de commerce, de justice, des impôts, etc. « L’expérience a démontré que malgré l’existence d’une loi rendant gratuits certains documents administratifs, leur procédure d’obtention est toujours pénible. Il s’agit surtout du Casier judiciaire, du Certificat de nationalité, des actes d’état-civil, du permis de conduire, etc. Cette gratuité est théorique, car sur le terrain rien n'est appliqué », a déploré un citoyen à la commune de  Poto-Poto, le troisième arrondissement.  

 

 

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