Enseignement supérieur : la formation doctorale s’invite à l’IsauMercredi 10 Juin 2015 - 16:28 Engagé dans un partenariat avec l’Université libre de Bruxelles (ULB) et l’Université de Liège, l’Institut supérieur d’architecture et urbanisme (Isau) a pour projet ambitieux l’organisation du troisième cycle partant d’une formation assurée à neuf de ses enseignants sur une période de cinq ans en Belgique. La conférence de presse organisée le 9 juin au Centre Wallonie-Bruxelles pour le lancement du projet « Formation d’école doctorale de l’ISAU » en a déterminé les contours. Un panel de professeurs belges, notamment le doyen de la Faculté d’Architecture La Cambre Horta de l’Université Libre de Bruxelles, Jean-Louis Genard, Géry Leloutre, Yves Robert et Bernard Kormoss attablés avec le directeur général de l’Isau René Mpuru ont chacun éclairé l’assistance sur le projet visant à l’échéance de cinq ans l’autonomie de l’Isau, quitte à lui permettre d’être en mesure de délivrer le doctorat en cotutelle avec l’ULB et l’Université de Liège A l’heure actuelle, cinq enseignants de l’Isau sont déjà inscrits au doctorat à l’Université libre de Bruxelles (ULB) dont deux bénéficient de bourses belges, a affirmé Jean-Louis Genard. Le Projet Ares désormais lancé et dont il est responsable devrait permettre d’engager quatre boursiers supplémentaires. Ainsi, à échéance de quatre ou cinq ans, le corps professoral de l’Isau comptera neuf docteurs en architecture et urbanisme. Ce qui, estime-t-on, équivaut au nombre minimal requis pour que cette institution d’enseignement supérieur puisse à son propre niveau organiser son doctorat, voler de ses propres ailes. L’accompagnement doctoral susmentionné va s’assurer au travers d’une formation offerte en six modules. Dans un premier temps, pour la présente session sont lancés trois, à savoir architecture et urbanisme, méthodologie de la recherche et le dernier consacré au contexte social et culturel qui sera centré sur le patrimoine. Ces modules sont organisés sous la responsabilité d’enseignants du nord et du sud. Sont donc associés à ce programme des membres du corps professoral de l’ULB, de l’Université de Liège et des Congolais dont la plupart sont des professeurs de l’Isau. A cet espace de formation doctoral va s’ajouter une infrastructure matérielle. D’où un budget destiné à l’achat de matériels informatiques, de licence de logiciels indispensables au travail des architectes ou des urbanistes. Projet à double objectif Entendu comme l’aboutissement d’un projet commencé il y a une dizaine d’années, le lancement du Projet Ares dont la genèse a été évoquée par Jean-Louis Genard est partie de la collaboration avec la Société des architectes congolais (Sac). Elle avait été établie dans le cadre d’une formation professionnelle initiée à la demande de la partie congolaise dans le but d’améliorer la qualification des professionnels de l’architecture et de l’urbanisme en RDC. A cet effet, avait été organisé à Kinshasa et à Lubumbashi des formations professionnelles. Dans la suite des discussions, a souligné le Belge, s’est progressivement imposée l’idée d’organisation d’une formation continue jugée essentielle. Est apparue ici la nécessité de travailler à la base, c’est-à-dire au niveau de l’enseignement. Dès lors, c’est dans ce contexte que des contacts ont été établis avec l’ISAU par l’entremise du directeur général d’alors, Martin Tshiswaka. Ceci, dans l’hypothèse d’une qualification des enseignants du premier et second cycle au travers de l’accès au doctorat pour certains d’entre eux. L’objectif était double. De prime abord, l’idée était de mettre en place une formation doctorale de sorte qu’un certain nombre d’enseignants de l’ISAU puisse accéder au doctorat de manière à accroître la qualité de l’enseignement de cette institution. Et ensuite faire en sorte qu’à terme l’ISAU soit à même de délivrer le doctorat dès lors que son corps professoral disposerait désormais d’un nombre suffisant de docteurs pour pouvoir garantir la qualité des formations doctorales. Le lancement du projet Ares se conçoit comme l’aboutissement d’un travail de longue haleine auquel se sont joints entretemps l’Université de Liège, l’Institut national du bâtiment et des travaux publics (INBTP) et l’Université Kongo. Le budget alloué pour sa mise en œuvre évalué à 500 000 euros devrait permettre de stabiliser la formation sur une période de cinq ans. Ce, avec une perspective de miser sur la possibilité d’amplifier le projet au-delà des premiers objectifs fixés. Aussi, la conférence de presse s’est achevée sur la signature du protocole d’accord entre le directeur général de l’Isau René Mpuru et Jean-Louis Genard, le responsable du projet de l’Agence pour la recherche de l’enseignement supérieur (Ares). Nioni Masela Légendes et crédits photo :Photo 1 : Le panel des intervenants de la conférence de presse
Photo 2 : Le directeur général de l’Isau René Mpuru signant le protocole d’accord sous le regard de Jean-Louis Genard de l’ULB
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