Céni : Des experts de l’OIF auditent le fichier électoral

Samedi 18 Juillet 2015 - 13:15

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Une équipe d’experts de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) a entamé depuis le 17 juillet à Kinshasa, l’opération d’enquête sur le fichier électoral actualisé de la Céni.

La Céni qui a acquiescé la requête de l’opposition exigeant à ce que le fichier électoral actualisé soit audité par un prestataire spécialisé vient de tenir sa promesse en faisant appel à une équipe d’experts de l’Organisation Internationale  de laFrancophone (OIF). Depuis le vendredi 17 juillet, ces experts francophones s’attèlent à une opération de correction globale des faiblesses identifiées lors des élections de 2011 et qui persistent jusqu’à ce jour. Leur travail consiste donc à améliorer le travail effectué en amont par les agents de la Céni de sorte à éliminer les contestations dont souffre l’actuel fichier électoral récusé par l’opposition. Le chef de la délégation d’experts de l’OIF, le général Sika Sangare, s’est réjoui de l’état général du fichier électoral présenté par la Céni qui devrait, par ailleurs, faire l’objet d’une « analyse approfondie dans toutes ses dimensions ».   

Rappelons que le fichier électoral actualisé contient 30.682.599 électeurs. Pour l’opposition, les anomalies décriées en 2011 n’ont pas été élaguées totalement dans cette version actualisée étant entendu qu’il contient encore des doublons et « d’autres irrégularités ». Elle stigmatise notamment le fait que la Céni ait omis environ 30% de la population en excluant les jeunes ayant atteint la majorité depuis les dernières élections de 2011. L’enrôlement de ces « nouveaux majeurs » réclamé par l’opposition est à la base du malaise actuel entre les deux parties nonobstant les explications de l’institution électorale déclarant qu’il s’agit d’un simple choix budgétaire qui l‘a astreint à baser son « toilettage » sur les seuls chiffres de 2011.

En sus de cela, il y a aussi la baisse du corps électoral qui est passé de 32.024.640 électeurs en 2011 à 30.682.599, soit 1.342.041 de moins qu’il y a quatre ans. Ce qui constitue un motif d’inquiétude pour l’opposition qui redoute la diminution du nombre d’électeurs en termes de nombre de sièges dévolus à chaque province. Notons que l’opération d’audit du fichier électoral congolais intervient deux mois après que la Ceni a présenté les résultats des opérations menées dans le cadre de la fiabilisation du fichier électoral et la stabilisation de la cartographie opérationnelle.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Ambiance dans un bureau de vote

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