Afrique : Franziska Ohnsorge invite le continent à profiter de la reprise en zone euro

Jeudi 14 Janvier 2016 - 14:16

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Dans son dernier rapport sur les perspectives économiques mondiales, la Banque mondiale prévoit une croissance modeste, et plus nuancée en Afrique.

L’économiste en charge du rapport, Franziska Ohnsorge est revenu sur l’année 2015, « une année historiquement et exceptionnellement mauvaise, pire que 2008-2019, une année sans précédent ». Par contre, il se montre confiant pour 2016, s’appuyant sur plusieurs signaux forts, tels que la relance de la reprise des pays avancés, comme prévu ; l’absence de perturbation « durable » du secteur financier; le ralentissement progressif de la croissance chinoise du secteur financier ; et enfin, la stabilité des prix des matières premières pour l’Afrique. 

Franziska Ohnsorge a insisté sur les « Spillovers Amid Weeak Growth », les conséquences d’une croissance anémique, point focal du rapport. « Les retombées de la chute des marchés émergents constituent le risque principal », a expliqué le rapporteur. Le risque majeur pour la croissance mondiale étant  que plusieurs marchés émergents ralentissent au même moment (Brésil, Tunisie, Inde, Chine, Afrique du Sud). De tous ces marchés, seule l’économie indienne poursuit sa croissance comme prévu.

« Nous nous inquiétons des débordements, de l’effet domino d’une croissance atone dans le BRICS sur d’autres pays. Cela pourrait faire dérailler la croissance, le risque est de plus en plus élevé », a déclaré Franziska Ohnsorge.

En ce qui concerne les perspectives en Afrique subsaharienne, Franziska Ohnsorge  invite la région à se « relever », et à profiter de la reprise de la zone euro. Ce qui permettra de stabiliser la chute des prix des produits de base. Elle pense aussi que les pénuries d’électricité vont disparaître, du moins au Nigeria, au Ghana et en Afrique du Sud, avant d’énumérer les réussites et les échecs en Afrique en 2016.

Elle n’a pas caché ses inquiétudes sur les exportations de produits de base ; à l’inverse, d’un marché d’importations des matières premières appelé à croître, avec le taux le plus élevé en Ethiopie, à plus de 10%, grâce principalement à l’investissement public, et au Kenya, avec une croissance soutenue.

La découverture de grandes ressources dans de nombreux pays en développement est un message plutôt positif, pouvant ajouter « 6% au Pib, en moyenne », a-t-elle dit.

 

 

 

Noël Ndong

Notification: 

Non