Finances publiques : le projet du budget 2014 déjà fin prêtMardi 19 Novembre 2013 - 17:45 Il est présenté en équilibre, en recettes et en dépenses à 7.611,8 milliards de FC, équivalant à 34,9% du PIB. Le gouvernement vient de finaliser le projet de loi des finances de l’exercice 2014 à soumettre bientôt au Parlement pour approbation. Le texte a été entériné par le Conseil des ministres du lundi 18 novembre tenu à la Cité de l’Union africaine sous la présidence du chef de l’État et en présence du Premier ministre et des membres du gouvernement. Présenté par le Vice-Premier ministre et le ministre du Budget Daniel Mukoko Samba, le projet de budget 2014 est présenté en équilibre, en recettes et en dépenses à 7.611,8 milliards de FC, équivalant à 34,9% du PIB. L’on note une nette progression par rapport au budget de l’exercice 2013 arrêté à 7.259,1 milliards de FC. Il se dégage un taux d’accroissement de 4,9%. En fait, le budget général se chiffre à 6.787,4 milliards de FC (89,2% du total du budget). À cela il faudrait intégrer les budgets annexes et les comptes spéciaux fixés respectivement à hauteur de 516,4 milliards (6,8%) et 307,9 milliards de FC (4,0%). En outre, concernant les dépenses du budget général, elles sont ventilées par nature économique et touchent plusieurs secteurs de la vie nationale. Les frais financiers sont fixés à 110,7 milliards de FC, soit 1,6% des dépenses du budget général et un taux de régression de 28,0% par rapport au crédit voté de l’exercice 2013 fixé à 153,7 milliards de FC. Les dépenses du personnel sont fixées à 1.748,3 milliards de FC, soit 25,8% du budget général et un taux d’accroissement de 17,9% par rapport à leur niveau de l’exercice 2013 situé à 1.482,8 milliards de FC. Les dépenses de prestations s’évaluent à 442,8 milliards de FC et celles de construction, réfection, réhabilitation, addition d’ouvrage et d’édifice, acquisition immobilière à 1.192,7 milliards de FC avec un taux d’accroissement respectif de l’ordre de 37,3% et de 14,2 % par rapport à l’enveloppe de 2013. Réaliser la vision de l’émergence du Congo Les recettes internes, essentiellement courantes sont de l’ordre de 4.818,8 milliards de FC et les recettes extérieures fixées à 1.968,6 milliards de FC. Les recettes extérieures représentent 25,9% des recettes totales, 9,0% du PIB et un taux d’accroissement de 7,4% comparativement à celles prévues en 2013 arrêtées à 1.833,3 milliards de FC. Elles comprennent les recettes d’appuis budgétaires de l’ordre de 197,4 milliards de FC et celles de financement des investissements d’un montant de 1.771,2 milliards de FC. C’est ce projet de loi financière qui sera bientôt transmis au Parlement pour adoption avant sa promulgation. Par rapport au budget de l’exercice 2013, la marge en terme d’accroissement parait bien mince eu égard au potentiel économique énorme qu’offre le pays pour booster son assiette fiscale. Le challenge paraît énorme lorsqu’on sait que le gouvernement s’est fixé comme objectif de mobiliser les ressources budgétaires substantielles en vue de réaliser la vision de l’émergence du Congo à l’horizon 2030 et, à court terme, celle d’un pays à revenu intermédiaire d’ici 2018. Au cours de l’année budgétaire 2014, l’option a été prise de veiller à la certification des réserves minières et en hydrocarbures et au désenclavement des provinces, à l’électrification du monde rural, à l’équipement et au renforcement des PME en vue de la création d’une classe moyenne. La réhabilitation des centres et instituts de recherche, de même que la relance de la recherche agricole et forestière font partie des priorités de l’action gouvernementale au cours de l’exercice budgétaire 2014. Encore faut-il que ces prévisions budgétaires répondent effectivement aux besoins sociaux d’une population qui voit chaque jour, ses conditions de vie se dégrader.
Les principaux indicateurs macroéconomiques qui sous-tendent les prévisions budgétaires de l’exercice 2014 se déclinent comme suit : Alain Diasso Légendes et crédits photo :Le Vice Premier ministre, ministre du Budget Daniel Mukoko Samba |