Droits de l’Homme : Floribert Chebeya et Fidèle Bazama commémorés à BrazzavilleSamedi 4 Juin 2016 - 18:30 L’Association des droits de l'Homme et l'univers carcéral (Adhuc) a projeté, le 1er juin à Brazzaville, à son siège, le film « Affaire Chebeya, un crime d’Etat ? » dans le cadre de la commémoration du 6e anniversaire de l’illustre disparu. L’objectif a consisté à renforcer la légitimité des défenseurs des droits humains et à les aider à prévenir les violations à leur encontre en augmentant le prix à payer en cas de violation. Bien avant la projection de ce film, le président de l'Adhuc, Loemba Moke, a fait un exposé dans lequel, il a édifié : les hommes de droits, les curieux, les demandeurs d’asiles et les réfugiés sur les fondamentaux de la profession de défenseur des droits humains et la mise en place des mesures efficaces de protection des défenseurs des droits de l’homme. Il a largement expliqué plusieurs notions capitales liées à cette profession : les menaces ciblées, la vulnérabilité, les moyens de communication sécurisés, l'incident de sécurité, la surveillance et la contre surveillance, etc. Le président de l'Adhuc s’est également étendu sur les attitudes professionnelles à adopter dans certaines circonstances afin de mieux exercer la profession de défenseur des droits de l’homme. Il a souligné, entre autres : refuser des excès d'alcool, être réservé, etc. Dans son exposé, il a encouragé l’auditoire à participer à la création de réseaux de défenseurs des droits de l’homme à l’échelle nationale, régionale et internationale. Au terme de cette exposé, ledit film avait été projeté dans un contexte de souvenir et des rappels du pénible métier de défenseur des droits humains. D’emblée, le cinéaste belge Thierry Michel réalisateur retrace dans son film documentaire, l’assassinat de Floribert Chebéya, président de l'association "La voix des sans voix", retrouvé mort dans sa voiture le 1er juin 2010, après un rendez-vous manqué avec le commandant de la police congolaise, le général John Numbi. Le film documentaire retrace aussi que cinq officiers de la police impliqués dans cet assassinat ont été arrêtés et jugés. Au 1er degré de la justice, deux ont été reconnus coupables. Trois autres officiers impliqués dans cet assassinat avaient pris fuite et ont été condamnées par contumace à mort. Toutes les parties au procès ont interjeté appel où quatre policiers ont été acquittés et un colonel a été condamné par contumace à mort. La haute cour militaire avait préféré disjoindre les poursuites avec les trois fugitifs. Rappelons que les défenseurs des droits de l’Homme (DDH) et les parties civiles n’ont pas apprécié ce procès au 1er et au 2e degré. Ils continuent à réclamer l’inculpation du chef de la police qui, du reste, a été d’abord suspendu de ses fonctions en 2010, puis limogé en 2013. Et, l’Association des Droits de l'Homme et l'univers carcéral (Adhuc) est depuis l’an 2000 partenaire de la Voix des Sans voix des droits de l’Homme, basée à Kinshasa en RDC. Fortuné Ibara Notification:Non |