Dialogue : Léon Kengo embarque l’opposition républicaine au comité préparatoire

Revirement à 90 degré. En tout cas, c’est le moins qu’on puisse dire de la dernière décision de l’Opposition républicaine (OR) pilotée par le président du Sénat Léon Kengo wa Dondo de prendre part finalement aux travaux préparatoires du dialogue débutés en début de semaine sous les auspices du facilitateur Edem Kodjo. Pourtant, il y a quelques jours, le même regroupement politique avait déclaré son refus de participer au comité préparatoire en stigmatisant notamment son caractère non inclusif du fait de l’absence de quelques partis politiques de l‘opposition parmi les plus significatives. « Tant que le MLC et l’UDPS continueraient d’évoluer en marge de ce forum, l’OR ne voyait aucun intérêt d’y participer », ne cessaient de marteler ses cadres.

Cependant, à la deuxième réunion du comité préparatoire, Kengo wa Dondo et les délégués de l’OR avaient fait sensation en se présentant à l’hôtel Béatrice où se tenaient les travaux. Qu’est-ce qui explique ce changement brusque d’attitude ? s’interroge-t-on dans l‘opinion. Expliquant ce revirement surprenant, un membre de l’OR a tenté de se justifier en ces termes : « Nous allons tenter d’imposer l’inclusivité de l’intérieur et éviter l’escalade ».

Le plus curieux est que Léon Kengo wa Dondo a accepté de participer au comité préparatoire sans avoir obtenu gain de cause à son exigence d’inclusivité étant donné que le MLC, l’UDPS, le G7 et les autres forces politiques affiliées au Rassemblement, continuent de rester en dehors de ces assises.  Ces mouvances de l‘opposition persistent toujours dans leur refus de participer aux travaux préparatoires conduits par Edem Kodjo qu’elles accusent de partialité. Avec cette nouvelle donne, l’UFC de Léon Kengo et l’UNC de Vital Kamerhe apparaissent comme les deux poids lourds parmi les partis politiques de l’opposition censés donner une caution, quoique maigre, au processus du dialogue et à l‘inclusivité qui demeure un pari toujours difficile à tenir.