Transfusion sanguine : la FMC annonce la mise en place d’un club de donneurs de sang

Mardi 29 Avril 2014 - 16:34

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Pour répondre au besoin récurrent de sang, les jeunes de la Force montante congolaise (FMC) ont pris cet engagement, le 29 avril à Brazzaville, après avoir fait un don de sang au Centre national de transfusion sanguine (CNTS)

Les poches de sang se faisant de plus en plus rares dans la banque de sang à cause du manque de fréquence des donneurs, ces jeunes se sont fixés pour objectif de rentrer dans la régularité du don, pour pérenniser leur action. Cependant, pour couvrir ce besoin, le Congo doit disposer de 80.000 poches de sang. Or actuellement, le CNTS ne dispose que de 49.000 poches contre 25.000, il y a cinq ans. Ainsi, plus d’une centaine de jeunes de la FMC ont décidé, de par leur action, d’augmenter l’offre.

« Le gouvernement fournit des efforts pour l’amélioration de l’offre de santé au Congo. La FMC étant la jeunesse du Parti congolais du travail (PCT), elle ne pouvait rester en marge. Nous avons ainsi pensé apporter notre modeste contribution en faisant ce don de sang. Ce n’est qu’une première étape. Nous allons étendre progressivement le programme dans d’autres départements, en partenariat avec le CNTS. Nous projetons également de mettre en place au sein de notre organisation, un club des donneurs de sang pour donner régulièrement du sang, afin de sauver des vies », a déclaré le premier secrétaire de la FMC, Juste Bernardin Gavet.

Au Congo, il est recommandé à un donneur de faire un don trois à quatre fois par an. Selon la directrice générale du CNTS, Amélia Bokilo, la pénurie est due au fait que le don de sang bénévole au Congo est très faible, soit 30% de donneurs bénévoles et 70% de donneurs familiaux. « La régularité et la fidélisation nous permet de suivre les donneurs. Pour ceux qui vont s’engager de façon régulière, nous allons pouvoir les aider à se maintenir en bonne santé. Cela nous permet également de connaitre combien de donneurs nous avons, afin de pouvoir planifier », a fait savoir Amélia Bokilo.

Très peu de femmes donnent leur sang

Ce constat a été fait par la directrice générale du CNTS. « Malheureusement, il y a très peu de femmes qui donnent leur sang, pourtant ce sont elles les premières bénéficiaires. Cette année, nous prévoyons donc de mobiliser les femmes », a prévenu Amélia Bokilo.

Concernant les frais demandés au malade pour l’acquisition d’une poche de sang, d’un montant de 5.000 FCFA, la directrice générale a rappelé que cette somme permet au personnel du CNTS d’effectuer au mieux sa mission dans les départements et pendant les jours non ouvrables. « Notre subvention est supportée en majeure partie par l’État. Seulement, le traitement d’une poche de sang coûte plus de 70.000 FCFA. Ce coût est supporté à près de 80% par l’État. Les 5.000 FCFA que l’on demande, servent à assurer la collation que l’on offre à tous les donateurs après donation. Cette contribution sert également au déplacement des équipes effectuant une mission de service sur le terrain, hors du CNTS. Ailleurs, la poche coûte plus chère soit 60.000 en Côte d’Ivoire et 50.000 au Cameroun », a expliqué la directrice générale.

Notons que cet acte de solidarité se poursuivra dans d’autres départements, à commencer par Nkayi dans le département de la Bouenza, Dolisie dans le Niari et Sibiti dans la Lékoumou.

Josiane Mambou Loukoula

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Juste Bernardin Gavet pendant le prélèvement sanguin Photo 2 : Des jeunes de la FMC