![]() Désengorgement des prisons : le vice-ministre de la Justice s’apprête à proposer des mesures de grâce pour certains condamnésMardi 22 Décembre 2020 - 15:55 Ces mesures s’ajouteront à celles de libération conditionnelle déjà envisagée par le ministre de la Justice, dans le but de désengorger les établissements pénitentiaires confrontés à la surpopulation.
Le vice-ministre de la Justice, Bernard Takaishe, a indiqué qu’il s'apprêtait à proposer au chef de l’Etat des mesures de grâce au bénéfice de certains condamnés. Selon une correspondance adressée au procureur général près la Cour de cassation et à l’auditeur général des forces armées dont 7sur7.cd a fait échos, cette décision du vice-ministre vise des détenus dont les décisions judiciaires auront acquis l’autorité de la chose jugée à la date du 31 décembre 2020. « J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que je m’apprête à proposer à son excellence monsieur le président de la République, chef de l’État, des mesures de grâce au bénéfice de certains condamnés dont les décisions judiciaires auront acquis l'autorité de la chose jugée à la date du 31 décembre 2020 », a écrit le vice-ministre chargé de la Justice cité par ce média en ligne. Pour ce membre du gouvernement congolais, en effet, ces mesures de grâce présidentielle s’ajouteront à celles de libération conditionnelle déjà envisagée par le ministre de la Justice, dans le but de désengorger les établissements pénitentiaires confrontés à la surpopulation carcérale. Agir dans le sens des promesses Il est rappelé que plusieurs mesures dans le cadre du désengorgement des prisons et autres maisons carcérales à travers le pays ont été annoncées depuis le début de la pandémie à coronavirus, dans le cadre de la lutte contre cette maladie. Mais, comme le souligne souvent l’ONG de défense des droits de l’Homme, la Fondation Bill-Clinton pour la paix (FBCP), qui mène un plaidoyer dans ce sens, il y a toujours un grand fossé entre les décisions et les actes. L'ONG insiste, surtout quand il y a des morts quotidiennes au sein de ces institutions dues à la promiscuité et au manque des nourritures et des produits pharmaceutiques. C’est ici que le président de cette ONG, Emmanuel Adu Cole salue cette décision du vice-ministre et l’appelle à tenir à sa mise en œuvre par les différentes autorités judiciaires dans la chaîne. Cette ONG dit également attendre des autorités judiciaires, en plus de l’amélioration des conditions dans des prisons et ces maisons carcérales ainsi que celles des magistrats et autres agents des services judiciaires, l’allégement des procédures qui, selon la FBCP, sont trop lourdes pour rien. Il est rappelé que le désengorgement des maisons carcérales a commencé en 2019 sous l’initiative de l’ancien ministre de la Justice et Garde des sceaux. En novembre de la même année, une vague de libérations des prisonniers de l’ex-prison de Makala, surpeuplée, a été lancée. Plus de cinq cents détenus préventifs avaient bénéficié de cette liberté après traitement des dossiers par les magistrats. Lucien Dianzenza Notification:Non |