Goma : les travaux du poste frontalier de la petite barrière lancés

L'initiative, soutenue par des partenaires étatiques et privés ainsi que les autorités provinciales, vise à faciliter le commerce dans la région des Grands Lacs. Le maire de la ville de Goma, commissaire principal Faustin Kapend Kamand, a souligné l’importance de ce poste frontalier qui enregistre un flux non négligeable des personnes et des marchandises. Avant la pandémie de Covid-19, environ soixante mille personnes traversaient quotidiennement la frontière. En 2022, la valeur des marchandises transitant par ce poste s’élevait à plus d’un demi-milliard de dollars américains, a-t-il fait savoir.

Pour sa part, Albert Zeufack, directeur des opérations de la Banque mondiale en RDC a salué cette initiative comme un pont de la paix. Notons que ce poste frontalier est essentiel en raison du brassage des peuples voisins qu’il favorise. Il a également indiqué l’importance des échanges commerciaux qui s’y déroulent. Le nouveau poste frontalier regroupera sur une même plateforme les administrations de gestion des frontières ainsi que des infrastructures modernes telles que des ponts-bascules et des entrepôts, permettant ainsi une gestion plus efficace des flux de biens et de personnes.  Le projet de construction de ce poste frontalier est financé par la Banque mondiale, et il contribuera aux efforts déployés par le gouvernement congolais pour ramener la sécurité et la stabilité dans la région et dans l’ensemble du pays. Les travaux devront être achevés d’ici le 30 juin 2024.

Appuyer les coopératives

Dans la deuxième phase du projet, des appuis seront octroyés aux coopératives pour garantir le respect des normes nécessaires à l’exportation de leurs produits. Ces investissements permettront de réduire le temps de traversée à la frontière, de diminuer les tracasseries administratives et de favoriser le développement économique de la région. Le ministre des Infrastructures, Alexis Gisaro Muvunyi, a à son tour précisé que ce projet de facilitation du commerce contribuera au bien-être socio-économique de la population congolaise et permettra à la RDC de retrouver sa place dans l’économie de la région des Grands Lacs. Il a rappelé que cet accord de développement avec la Banque mondiale avait été signé en octobre 2015, pour un montant de trente- quatre millions de dollars, dans le but de réduire les frais de commerce et de lutter contre la pauvreté en éliminant les obstacles le long des frontières.

Une fois achevé, le nouveau poste frontalier répondra aux standards internationaux et offrira des installations adaptées aux différents services et organismes exerçant à la frontière, tels que la Direction générale de douanes et accises, l’Office congolais de contrôle, la Direction générale de migration, le Service d’hygiène publique ainsi que les services de sécurité. Avec ce nouveau poste frontalier, les échanges commerciaux seront facilités, les recettes de l’État seront mieux capturés et les commerçants transfrontaliers pourront bénéficier d’une expérience plus fluide et moins coercitive lors de leurs activités économiques vitales pour la réduction de la pauvreté.