Projet Zones clés pour la biodiversité : le Congo identifie une superficie de 92 403 km²

Lundi 15 Avril 2024 - 15:37

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La ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, a clôturé, le 12 avril à Brazzaville, le projet Zones clés pour la biodiversité  en République du Congo, qui a identifié dix aires protégées terrestres, deux aires marines protégées et huit concessions forestières.  

L’ensemble des zones clés pour la biodiversité représente une superficie terrestre globale de 92 403 km2, l’équivalent de 27% de la superficie terrestre de la République du Congo. Le projet « Zones clés pour la biodiversité » a été lancé le 11 octobre 2022 et a pris fin le 31 mars dernier. Il avait pour principal objectif de réévaluer les anciennes zones clés pour la biodiversité et d’en identifier d’autres, susceptibles de bénéficier de ce prestigieux statut.

Les zones clés pour la biodiversité ou KBA en anglais sont, entre autres, les parcs nationaux de Nouabalé-Ndoki, Odzala-Kokoua, Ntokou-Pikounda, Ogoué-Lékéti et Conkouati-Douli dans leurs parties continentale et marine,  la réserve de biosphère de Dimonika, la réserve communautaire du Lac Télé, la réserve marine communautaire de la baie de Loango, la réserve naturelle de Tchimpounga, la réserve de faune de Léfini et le sanctuaire de gorilles de Lesio-Louna, le sanctuaire de gorilles de Lossi, les unités forestières d’aménagement de Mokabi (partie Sud), Mbomo-Kéllé (partie Nord), Tala-Tala, Jua-Ikié, Karagoua, Ngombé-Epoma, Kabo-Loundoungou-Toukoulaka, Pokola et enfin, l’unité forestière d’exploitation de Massanga.

Selon le directeur général de Wildlife conservation society (WCS), Richard Malonga, la mise en œuvre de ce projet a aidé, entre autres, à la formation des experts sur l’identification des zones clés pour la biodiversité, la constitution des groupes taxonomiques au sein desquels les analyses devraient être réalisées par taxon, la formation des responsables des groupes taxonomiques sur la méthodologie d’encodage des données, la création d’un groupe de coordination nationale du projet multi acteurs avec un mandat bien défini, la sensibilisation du grand public au concept KBA, la tenue des réunions de consultations avec le secteur privé et la société civile, l’organisation de quatre réunions du groupe de coordination nationale du projet, la consolidation de données obtenues dans la base de données mondiales des zones clés pour la biodiversité et enfin la restitution, récemment, des résultats du projet auprès des autres parties prenantes.

« Le véritable succès de ce projet repose sur la connaissance des zones pertinentes pour la biodiversité au Congo. Par ailleurs, WCS Congo, en tant qu’organisation formellement engagée à appuyer le Congo dans la préservation de la biodiversité, sera à vos côtés pour soutenir les efforts du pays dans l’élaboration des stratégies et plans nationaux sur la biodiversité », a déclaré le directeur général de WCS.

Dix-neuf nouvelles zones clés pour la biodiversité sur vingt-cinq sites évalués ont été confirmées par le secrétariat KBA et un dernier site, répertorié après la tenue, le 19 mars, du quatrième atelier du groupe de coordination nationale du projet Zones clés pour la biodiversité, a été accepté, faisant passer ce nombre à vingt KBA.

« La République du Congo peut légitimement s’en satisfaire, puisque ce chiffre avoisine le seuil du cadre de la stratégie mondiale sur la biodiversité 2020-2030, à savoir  convertir 30 % de la planète en zones protégées à l’horizon 2030 », a signifié la ministre Arlette Soudan-Nonault.

Alors que s’arrête cette phase sous financement du Fonds Bezos, la ministre a émis le souhait de compter sur l’appui technique de WCS Congo pour aller au-delà des autres sites non identifiés qui peuvent faire l’objet de propositions futures au Groupe de coordination nationale pour compléter les vingt sites existants.

La ministre a également commenté que « les résultats obtenus serviront le pays dans l’élaboration de sa nouvelle stratégie nationale sur la diversité biologique, mais aussi dans sa politique d’affectation des terres en tenant compte de l’importance de la biodiversité présente dans les différentes zones ».

Notons qu’afin de coordonner le processus d’identification des zones clés pour la biodiversité au niveau national, il a été mis en place une cordination nationale regroupant les experts des différents départements ministériels, les représentants des groupes taxonomiques, des organisations non gouvernementales du secteur privé, de la société civile et des peuples autochtones.   

Par ailleurs, le programme KBA soutenait l'identification, la cartographie, le suivi et la conservation des KBA afin d'aider à sauvegarder des sites les plus critiques pour la nature sur la planète; des forêts tropicales aux récifs, des montagnes aux marais, des déserts aux prairies et jusqu'aux parties les plus profondes des océans.

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

La ministre de l'Environnement posant avec les participants au séminaire /Adiac

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