Justice : liberté provisoire pour le journaliste Patrick LokalaMardi 26 Novembre 2024 - 18:40 L'organisation non gouvernementale de défense et de promotion de la liberté de la presse, l’Observatoire de la liberté de la presse en Afrique (Olpa), salue cette mise en liberté provisoire et dit espérer que désormais les professionnels des médias pourront comparaître en homme libre lors des instances judiciaires. L'Olpa a applaudi la décision du Tribunal de paix de Kinshasa/Gombe d'accorder la liberté provisoire à Patrick Lokala, journaliste et responsable d'un média YouTube dénommé Télé News RDC basé à Kinshasa. Tout en saluant cette relaxation, l’ONG dit aussi espérer que désormais les journalistes pourront comparaître en homme libre lors des instances judiciaires. Patrick Lokala, a noté Olpa, a quitté le cachot du Parquet de grande instance de Kinshasa/Gombe dans la soirée du 25 novembre 2024, après paiement d'une caution et après y avoir passé 49 jours. L’organisation a fait, par contre, savoir dans son communiqué du même 25 novembre que le téléphone du journaliste n’a pas été restitué. Patrick Lokala, a rappelé Olpa, a été interpellé, le 7 octobre 2024, accusé par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) d'outrage aux magistrats, faux en écriture et propagation de faux bruits. Il est également poursuivi par Christian Lusakueno, directeur général de Radio Top Congo FM, pour imputations dommageables. Des journalistes brutalisés à Bunia Dans un autre communiqué publié précédemment, l'Olpa s’est déclaré scandalisé par l’agression brutale de Charly Omba, Jospin Masumbuko, Papy Kilongo, Rachidi Kudra et Pierre Saliboko respectivement journalistes à Ituri.cd, Radio communautaire Maendeleo, Radio Télévision Sango Malamu, Radio Ecole de l’Université de Bunia et Radio Merveille de Bunia, tous basés à Bunia, chef-lieu de la province de l'Ituri. Cette ONG, qui a appelé à des sanctions contre les auteurs de ces actes, a noté que ces journalistes ont été pris à partie, le 23 novembre 2024, par les éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo commis à la sécurité du gouverneur militaire de la province de l’Ituri, alors qu'ils voulaient effectuer un reportage sur l’arrivée de la première ministre, Mme Judith Suminwa, en Ituri. «Ces militaires s'en sont pris violemment aux journalistes, les empêchant d’accéder au tarmac de l'aéroport de Bunia pour interviewer la Première ministre. Les vêtements de plusieurs d'entre eux ont été déchirés », a souligné Olpa. Cette organisation, qui condamne l’excès de zèle qui met à nu le manque de professionnalisme de certains membres des forces de défense et de sécurité dans la protection des journalistes, fait savoir que ceci constitue une violation grave de la liberté de la presse garantie par la loi congolaise et les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’homme et promeut des sanctions contre les auteurs de ces actes.
Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :1- Le journaliste Patrick Lokala.
2-Des journalistes brutalisés à Bunia Notification:Non |