Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
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- Analyse - Xinhua
Le moins que l’on puisse dire …Samedi 21 Décembre 2024 - 19:21 Oui, le moins que l’on puisse dire alors que s’achève l’année 2024 c’est bien cette évidence que le monde dans lequel nous vivons tous, sur les cinq continents de la planète Terre, est de plus en plus dangereusement instable. Et que, de ce fait, les mois, les années, les décennies à venir s’avèrent imprévisibles, avec une communauté humaine qui a imposé son pouvoir sur la nature mais qui en menace de plus en plus clairement le destin. L’observation attentive de l’actualité, qui se trouve au cœur de notre métier, démontre de façon claire que plus les avancées techniques et scientifiques se précisent, plus le destin de l’Homme se fragilise, Avec une montée des tensions qui peut à tout instant provoquer des conflits que la communauté internationale s’avèrera incapable de gérer, ou plutôt d’empêcher alors même qu’elle en a tous les moyens matériels. Exactement comme cela s’est passé par deux fois dans le courant du siècle précédent. D’où cette idée aussi simple qu’évidente selon laquelle nous devons tirer du passé proche les leçons que celui-ci a démontré et donc oser regarder enfin la vérité en face. Une vérité que l’on peut ainsi résumer : tandis que la vieille Europe s’enfonce dans des crises politiques qui déstabilisent profondément ses principaux acteurs – l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni – les grandes puissances extérieures – Chine, Etats-Unis, Inde, Russie – mettent tout en œuvre pour accroître leur propre influence. Au risque de générer entre elles des conflits de dimension mondiale qui s’avèreraient d’autant plus destructeurs que les progrès scientifiques gagnent de façon très visible le domaine de l’armement et s’étendent désormais, lentement mais surement, au proche espace planétaire. Dans ce mauvais contexte, alors que s’achève l’année 2024, il importe au plus haut point d’écouter ou de lire avec attention les déclarations et les discours que prononceront à coup sûr, le 31 décembre, les dirigeants des Grands de ce monde, à commencer par Donald Trump qui est sur le point de prendre à nouveau la Présidence des Etats-Unis. Mais aussi de faire en sorte que les avertissements lancés par plusieurs chefs d’Etat du Tiers-monde, au premier rang desquels se trouve le président Denis Sassou N’Guesso avec le Fonds Bleu du Bassin du Congo, soient enfin entendus et écoutés. Veiller à ce que l’année 2025 à venir marque un tournant décisif dans la prévention des crises et dans la protection de la nature est de façon évidente un enjeu majeur pour la communauté humaine dans son ensemble. Observons donc avec la plus grande attention ce qui se dira dans les grandes capitales de ce millénaire, mais aussi et surtout ce qui en résultera dans le cadre de la gouvernance mondiale. Et prions le ciel pour que la raison l’emporte enfin sur le rêve, sur l’illusion. Jean-Paul Pigasse Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |