Bassin du Congo : les ministres valident l’extension du mécanisme de paiement de services environnementaux

Vendredi 31 Janvier 2025 - 13:45

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La ministre de l'Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, a participé le 29 janvier par visioconférence à la clôture de la conférence interministérielle internationale sur le déploiement des paiements pour services environnementaux en Afrique centrale, au cours de laquelle a été validée l’extension du mécanisme de paiement de ces services aux États de la région.

L’interministérielle internationale coordonnée par la ministre de l'Environnement de la République démocratique du Congo (RDC), Eve Bazaïba, a regroupée six pays du bassin du Congo. L'un des principaux points a été l'introduction et l'extension du modèle des paiements pour services environnementaux. Il permet de rémunérer les pays, les communautés locales et les acteurs privés qui préservent l'environnement en assurant des services écologiques, comme la séquestration du carbone ou la conservation ainsi que la lutte contre le braconnage...

La rencontre organisée en RDC du 27 au 29 janvier avait pour objectif de renforcer la coopération internationale entre les États membres autour de la préservation des forêts du bassin Congo, un écosystème vital pour la biodiversité mondiale et la régulation du climat.

En prenant la parole à cette rencontre stratégique, la ministre coordinatrice technique de la Commission climat du bassin du Congo a souligné l'importance et l'engagement des pays de la sous-région dans la lutte contre le changement climatique et la déforestation. Elle a notamment insisté sur trois axes essentiels pour la consolidation des actions afin de lutter conjointement contre la pollution et la gestion durable des forêts. « Je saisis cette occasion pour marteler davantage sur notre obligation de considérer dans la composante conservation non seulement des forêts mais aussi des tourbières, la biodiversité et les ressources en eaux », a déclaré Arlette Soudan-Nonault.

Outre l’extension du mécanisme de paiement de services environnementaux, les participants à la conférence ont aussi conforté leur position sur la protection des forêts du bassin du Congo, la biodiversité et autres.

La réunion de Kinshasa a été un point de convergence important pour le partage d'expérience entre les pays afin de renforcer les engagements politiques. Elle a été également l’occasion pour les pays du bassin du Congo d'inscrire dans la durabilité la gestion de leurs forêts en vue de contribuer à la préservation de la planète face aux défis environnementaux et mondiaux.

Ces échanges qui ont eu lieu sous l'impulsion de la ministre de l'Environnement du Congo ont jeté les bases d'une collaboration renforcée pour la mise en œuvre du paiement de services environnementaux et la sauvegarde de la biodiversité dans la sous-région.

La biodiversité du bassin du Congo est un bien précieux non seulement pour les pays riverains mais aussi pour l'ensemble de la planète. C’est ainsi que la ministre Arlette Soudan-Nonault a rappelé que cette région abrite une flore et une faune uniques, dont de nombreuses espèces sont menacées. Elle a réaffirmé l'engagement du Congo à intensifier les efforts pour la protection des habitats naturels, dans le cadre de la coopération étroite avec les autres nations africaines et les partenaires internationaux; la mise en place des politiques publiques axées sur la sauvegarde de la biodiversité.

Les autorités des pays membres ont validé une note de production commune sur les paiements pour services environnementaux ainsi qu’une feuille de route pour la mobilisation politique et financière. Ces documents informent sur les processus parallèles conduits au niveau de la sous- région, notamment au sein de la Communauté des Etats de l’Afrique centrale et la Commission des forêts d'Afrique centrale en faveur des forêts du bassin Congo. 

Ces forêts couvrent une superficie de 233 millions d'hectares et jouent un rôle crucial dans l'équilibre écologique mondial. Elles sont des puits de carbone importants et contribuent à la régulation du climat mondial. Cependant, face aux pressions de l'exploitation illégale et de l'agriculture intensive, ces forêts se trouvent aujourd'hui menacées. « Nous venons de poser un acte qui fera écho tant à l'échelle de nos pays ainsi qu'à l'échelle internationale, mettant à contribution la collaboration plus poussée de nos experts avec l’initiative pour la forêt de l'Afrique centrale pour dérouler les aspects techniques de la feuille de route de Kinshasa. Le paiement pour services environnementaux suscite beaucoup d'espoir tant pour la conservation des écosystèmes naturels que pour la croissance économique et la réduction de la pauvreté dans les pays du bassin du Congo », a indiqué la ministre Arlette Soudan-Nonault.

S’exprimant sur les stratégies communes qui incitent la conservation des espaces forestiers, la ministre coordinatrice technique de la Commission climat du bassin du Congo a lancé: « Accompagnons nos chefs d'État et nos gouvernements pour ouvrir demain le métier d'opérateur de services environnementaux dans les pratiques durables de l'agroforesterie, l'aforesterie et du reboisement de la gestion durable des forêts ainsi que de la conservation des forêts, tourbières, de la biodiversité et des ressources en eaux ».

Signalons que cette initiative marque un pas de plus vers la consolidation d'un partenariat global pour la protection de l'environnement et la lutte contre la dégradation des écosystèmes du bassin du Congo.

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

La ministre de l'Environnement du Congo, Arlette Soudan-Nonault./Adiac

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