Protection sociale : plus de 84 milliards FCFA pour la mise en œuvre du PSIPJ

Jeudi 6 Mars 2025 - 17:03

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D’une valeur de 133 millions de dollars, soit environ 84 milliards FCFA, le projet de Protection sociale et d’inclusion productive des jeunes (PSIPJ) lancé à Djambala, dans le département des Plateaux, par la ministre des Affaires sociales, de la Solidarité et de l’Action humanitaire, Irène Marie-Cécile Mboukou-Kimbatsa, est financé par la Banque mondiale.

Nouveau financement destiné à la protection sociale et de l’inclusion productive des jeunes, le PSIPJ  a pour objectif de fournir une aide d’urgence aux ménages touchés par la crise sanitaire et économique provoquée par la covid-19 et d’accroître l’accès des ménages, des jeunes pauvres et vulnérables aux filets sociaux dans ses zones d’intervention.  Il est structuré en six composantes dont quatre actives, à savoir l’expansion du programme Lisungi pour le relèvement ; le renforcement du système de protection sociale ; la gestion, le suivi et l’évaluation du projet ; l’inclusion productive des jeunes vulnérables âgés de 18 à 35 ans.

Le PSIPJ couvre, en effet, les départements de Brazzaville, Pointe-Noire, Kouilou, Niari, la Lékoumou, la Bouenza, le Pool, les Plateaux, la Cuvette, la Sangha et la Likouala. Dans le département de la Likouala, la Cuvette, les Plateaux, le Pool, la Lékoumou, le Kouilou, la Bouenza et le Niari, les actions se concentreront sur les transferts monétaires et le soutien aux Activités génératrices de revenus (AGR). En revanche, à Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie et Ouesso, l’accent est mis sur l’entrepreneuriat et la formation en apprentissage des métiers aux jeunes.

Il vise également 22 000 ménages chroniquement pauvres ; 5000 personnes âgées vivant seules et personnes vivant avec handicap ; 40 000 jeunes candidats à l’entrepreneuriat et 5000 jeunes désirant apprendre un métier. Les jeunes ciblés par le projet sont des jeunes vulnérables déscolarisés âgés de 18 à 35 ans.

Quant aux ménages,  ceux-ci bénéficieront des Transferts monétaires conditionnels (TMC) et des Transferts monétaires activités génératrices de revenus (TMAGR). Pour être éligible à ces transferts monétaires, il faut être de nationalité congolaise ou étrangère ou encore être réfugié reconnu par le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés ; vivre dans l’extrême pauvreté ; avoir au sein de son ménage soit une femme enceinte, soit un enfant âgé de 0 à 20 ans, soit une personne âgée de 60 ans ou plus, soit une personne vivant avec handicap.  

Le projet offre, pour les jeunes, deux parcours de formation, notamment la formation à l’entrepreneuriat et la formation à l’apprentissage d’un métier. Les jeunes candidats à ces deux formations doivent être âgés de 18 à 35 ans au moment de l’inscription ; être déscolarisés et sans emploi ou exerçant une activité dans le secteur informel ; être résidents dans les zones urbaines et périurbaines, plus précisément à Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie et Ouesso. Selon le coordonnateur du projet, Antoine Régis Ngakegni, les jeunes sélectionnés bénéficieront d’une formation professionnelle de six à neuf mois, en rapport avec le métier choisi. À l’issue de cette formation, ils recevront un financement pour acquérir l’équipement nécessaire au démarrage de leur activité, ce qui favorise ainsi leur insertion socio-économique.

Ce projet s’inscrit également dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique nationale d’action sociale (PNAS) qui ambitionne de renforcer l’autonomie des jeunes vulnérables, tout en soutenant la résilience des ménages les plus défavorisés. Une initiative qui s’inscrit dans une logique de développement durable et d’inclusion économique.

Par ailleurs, le PSIPJ s’engage à consolider et à poursuivre les activités des projets antérieurs. Il dispose de deux financements : le financement du projet Lisungi de riposte d’urgence à la covid-19 (50 millions de dollars) et le financement additionnel de 83 millions de dollars US. La combinaison des transferts monétaires avec la formation et l’insertion professionnelle des jeunes constituent, à n’en point douter, une réponse concrète aux défis socio-économiques auxquels font face les jeunes et les ménages vulnérables, soutient la coordination du projet.

Parfait Wilfried Douniama

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