Zambie/Disparition : le président Michael Sata s’est éteint

Surnommé « le roi cobra » pour son franc parler dans l’arène médiatique, Michael Sata avait quitté la Zambie le 19 octobre pour des soins médicaux dans la capitale britannique. C'est ce qu'indiquait un bref communiqué officiel diffusé à l’époque. Il était accompagné par sa femme et quelques membres de sa famille. Aucune autre information n’avait été donnée depuis et on ignore toujours la nature de sa maladie. Des informations circulaient depuis longtemps selon lesquelles Michael Sata était gravement malade. Il n’avait pas été vu en public depuis son retour de l’Assemblée générale des Nations unies le mois dernier à New York, où il n’a pas pu prononcer son discours. La prochaine élection présidentielle n’était pas prévue avant 2016 mais la dégradation de l’état de santé du président attisait depuis des mois des rivalités au sein de son parti, le Front patriotique. La présidence par intérim devrait être assurée par le ministre de la défense Edgar Lungu, qui a récemment assuré cette fonction, ou par le vice-président, Guy Scott. Né en 1937, Michael Chilufya Sata, père de huit enfants, a vu le jour dans l’ancienne Rhodésie du Nord. Catholique fervent, il a travaillé comme officier de police, cheminot et syndicaliste durant l’époque coloniale. Après l’indépendance, il a vécu à Londres où il était employé comme bagagiste dans les chemins de fer. Michael Sata est entré en politique dans les années 1970 et fait carrière jusqu’à devenir gouverneur de Lusaka (capitale du pays) en 1985. Rapidement, il gagne alors une réputation de travailleur acharné et d’homme d’action aux accents populistes. Mais connu aussi pour son caractère autoritaire et saillant ainsi que son parler mordant, ses détracteurs l’avaient alors surnommé le roi Cobra. Apres trois tentatives ratées, Michael Sata devient président de la République zambienne en 2011. Il est le second président zambien  mort dans l’exercice de ses fonctions.