Attentats contre Charlie Hebdo : en France, une marche historique

Lundi 12 Janvier 2015 - 9:42

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Dimanche 11 janvier à Paris, le peuple français et des figures politiques se sont unis pour rendre hommage aux 17 victimes des effroyables attaques survenus en Île de France entre le 7 et le 9 janvier, à la rédaction de Charlie Hebdo, à Montrouge et Porte de Vincennes dans une épicerie casher.

 Près de 4 millions de Français, dont 1,5 en Île-de-France ont répondu présent à l’appel lancé jeudi par François Hollande pour marcher en hommage à ses victimes et s’élever contre le terrorisme. Il s’agit pour le pays de la plus grande mobilisation jamais recensée.

Six présidents africains

Plusieurs hauts dirigeants étrangers se sont tenus près de François Hollande lors de cette marche historique. Parmi eux, six chefs d’état africains : le Malien Ibrahim Boubacar Keïta, placé à droite du président français, le Nigérien, Mahamadou Issoufou, le Sénégalais Macky Sall, le Béninois Thomas Boni Yayi, le Togolais Faure Gnassingbé, le Gabonais Ali Bongo. Le Tchad était quant à lui représenté par son Premier ministre Kalzeubé Payimi Deubet.

Ils ont exprimé leur compassion et leur inquiétude face à la montée des extrémismes sur le continent, particulièrement préoccupante au Nigeria où les attentats signés Boko Haram se multiplient. « Nous sommes dans une région où le terrorisme sévit. Nous le regrettons parfois que les réactions ne soient pas les mêmes, quand ces événements se produisent dans nos pays, au Nigeria, au Kenya ou au Mali. Mais je me dis justement, aujourd’hui c’est l’occasion d’être là pour que nos amis occidentaux comprennent aussi que c’est l’affaire de tous quand il s’agit de terrorisme. Si nous reprochons aux Occidentaux de ne pas être à nos côtés quand il y a des attentats c’est justement l’occasion de venir à leurs côtés pour qu’ils comprennent que c’est le même mal même s’il prend des formes différentes que ce soit en Afrique, au Moyen-Orient, ou en Europe. C’est le même mal » a expliqué le président togolais Faure Gnassibé au micro de RFI. « Paris est un appel pour que l'union sacrée des dirigeants africains soit une réalité. Quand on voit ce qui se passe avec la secte Boko Haram, au niveau du Nigeria, et qui est en train de s'étendre [...] nous devons dire que la vie est sacrée. On doit être debout pour lutter ensemble, dans une coopération sérieuse et sans faille contre tous les extrémismes les piliers qui fondent la démocratie. » poursuit le ministre de la justice sénégalais Sidiki Kaba.

Un sommet international contre le terrorisme se tiendra à Washington le 18 février prochain.

 

 

 

 

Morgane de Capèle

Légendes et crédits photo : 

La marche en hommage des victimes du terrorisme à Paris, le 11 janvier/ Photo DR : Louise Monlaü.