Boisson locale : grogne des vendeurs du tcham au sujet d'une éventuelle augmentation du prix par les producteursMercredi 22 Avril 2015 - 14:30 Les détaillants et vendeurs de la boisson locale appelée « Tcham » envisagent d’interrompre sa commercialisation dans toute la ville de Brazzaville. Cette menace fait suite à la décision récemment prise par les producteurs d'augmenter le prix de vente d’un litre de cette boisson locale à quatre cent francs CFA. Depuis plusieurs années, le litre est vendu à deux cent francs CFA, soit six mille francs CFA le bidon de 25 litres. « Si la décision des producteurs persiste, nous allons arrêter la commercialisation de cette boisson jusqu'à nouvel ordre. Parce que, ce sera un manque à gagner pour nous. Car, en dehors du prix d’achat d’un bidon à six mille francs CFA, nous faisons face aux frais de transport qui nous reviennent à mille francs CFA pour un bidon », a déclaré Marie Okemba, une vendeuse. Elle ajoute que la décision a été prise unilatéralement par les producteurs des localités d’Oyo, dans le Département de la Cuvette, d’Ossio et de Gamboma, dans les Plateaux. Selon le président de l’une des associations des consommateurs de Tcham, Willy Olo, la décision prise par les récolteurs d’augmenter le prix serait également appuyée par certains vendeurs brazzavillois. Elle se fonde sur le fait que par le passé cette boisson n’était pas vendue dans les grandes villes et n’attirait pas assez de monde. Mais aujourd’hui, elle est commercialisée dans tous les Département du pays et les jeunes Congolais manifestent un grand engouement pour cet alcool local. Par contre, certains consommateurs, manifestant leur mécontentement, ont également pointé du doigt les vendeurs qui, très souvent seraient animés par un esprit de mauvaise foi. Car, selon eux, ces derniers, animés du désir d'avoir plus de bénéfice, augmenteraient le volume de chaque bidon de 25 litres en y ajoutant de l’eau. Ces pratiques dénaturent le goût original du produit, ont constaté des témoins. « Nous sommes contre ces techniques commerciales parce que, cette boisson pour arriver à Brazzaville traverse déjà de longues distances et parfois est mal conservée. Cela ne satisfait plus à nos attentes et constitue un grand danger pour notre santé », a déploré Jean Akety, l’un des consommateurs habitant à Talangai, dans le sixième arrondissement. "un bon Tcham rafraîchit, stimule l’appétit, favorise les fonctions urinaires et maintien l’homme en bonne forme", a-t-il fait savoir. Notons que le Tcham est un breuvage artisanal issu d'une espèce de palmier raphia sesé que l'on trouve dans les forêts marécageuses. Il se consomme chaud.
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