Assemblée nationale : Évariste Boshab échappe à une motion de défiance

La motion de défiance initiée contre le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur s’est terminée en eau de boudin, sans aucune conséquence sur son avenir politique. La plénière de du 4 mai à la chambre basse consacrée à l’examen de ladite motion n’a, hélas, pu aller au fond du sujet. Les questions procédurales ont, en effet, bloqué la machine au grand dam de l’opposition. Dans cette motion de défiance, l’opposition avait mis en relief la responsabilité politique d’Évariste Boshab dans cette affaire en stigmatisant au passage la légèreté avec laquelle les corps avaient été ensevelis sans sépulture digne en violation de la réglementation en matière funéraire.

Mettant en exergue l’absence de clarté dans la gestion de cette nébuleuse, l’opposition avait relativisé les explications fournies par Évariste Boshab qui, de son point de vue, n’était pas à la hauteur de sa tâche. Cinquante-cinq députés de l’opposition avaient signé la motion de défiance à son encontre convaincus de la justesse de leur action censé aboutir à la déchéance du concerné.

C’était sans compter avec la Majorité resserrée autour de l’élu de Mweka. Une motion incidentielle du député Shadari demandant le rejet de ladite motion avait tôt fait d’estomper les espoirs de l’opposition. Pour ce dernier, il n’était nullement de revenir sur une matière suffisamment abordée lors des précédentes plénières. Ce, d’autant plus que le gouvernement a reconnu les faits et a fat amende honorable promettant d’améliorer, à l’avenir, ces types d’enterrements.

En outre, cette question, a-t-il indiqué, relève de la compétence exclusive du gouvernement provincial et, par conséquent, l’Assemblée nationale n’était pas compétente pour l’entendre. Une motion qui a donné lieu à un débat houleux sur fond de juridisme entre les députés de l’opposition et de la majorité. Cette dernière n’a fait qu’exercer sa supériorité numérique dans le vote pour rejeter ladite motion jugée inopportune et sans réel contenu. Offusqués, les députés de l’opposition ont quitté la salle, déçus une fois de plus de n’avoir pas eu gain de cause dans leur bras de fer avec la majorité.