Infrastructures sanitaires : un hôpital d’instruction des armées sortira de terre dans 4 ans à BrazzavilleMardi 16 Février 2016 - 9:56 Le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, a procédé le 15 février à la pose de la première pierre des travaux de l’hôpital d’instruction des armées qui coûtera plus de 167 milliards FCFA à l’Etat congolais. L’infrastructure est en construction au Camp 15 août.
« L’hôpital des armées de Brazzaville est un établissement multidisciplinaire étalé sur cinq bâtiments avec une surface bâtie de 35 000 mètres carrés. Il est également prévu un espace pour recevoir un centre de ravitaillement sanitaire de santé et un plan-blanc d’une capacité de 200 places, pour faire face aux catastrophes aériennes, routières et ferroviaires », a indiqué le ministre Jean Jacques Bouya. En effet, au-delà de sa capacité, la construction du nouvel hôpital d’instruction des armées, qui supplantera l’hôpital central des armées, a pour objectif de consolider son positionnement stratégique et de le doter d’espaces et équipements nécessaires à la réalisation de ses missions principales organisées autour de quatre pôles d’activités. Il s’agit, entre autres, d’un pôle multidisciplinaire où sont programmées de nouvelles activités telles que la chirurgie thoracique et cardiovasculaire, l’imagerie interventionnelle, le renforcement du pôle médecine avec l’endocrinologie, la pneumologie, la neurologie, la rhumatologie, la néphrologie et la dialyse. Il est également prévu des pôles de références en cardiologie et mère-enfant; un pôle d’instruction intégrant notamment quatre centres de référence en transfusion sanguine, en expertise médicale, des personnels plongeants et navigants, en instruction du service de santé et instruction de réanimation. Enfin un pôle de gestion des catastrophes qui représente une zone logistique permettant l’implantation du centre de ravitaillement sanitaire, et un plan blanc pour l’accueil de 200 à 400 personnes, avec une zone d’isolement en cas de catastrophe, sans préjudice sur le fonctionnement normal de l’hôpital. Le coût prévisionnel du projet est de 167 milliards 228 millions 271 mille 814 FCFA dont 86 milliards 245 millions 243 mille 947 FCFA pour la construction et les systèmes phases I et II ; 28 milliards 337 millions 171 mille 122 FCFA pour la construction et les systèmes phases III et IV ; 52 milliards 645 millions 556 mille 744 FCFA pour l’équipement et les études. Bénéficiaire du projet, le ministre à la présidence, chargé de la Défense nationale, le général Charles Richard Mondjo, a rappelé que la santé du militaire a été, de tout temps, la préoccupation des armées de par le monde. Au Congo, elle répond, a-t-il indiqué, à la tradition d’accompagner les soldats en opération, de les soigner des blessures et de toutes autres séquelles. « Cette fonction séculaire s’est aujourd’hui enrichie de l’offre de soins quotidiens au profit des militaires, de leurs familles et des populations civiles », s’est-il réjoui. Selon lui, la mission de santé publique du service de santé militaire consiste à offrir des soins à la population civile dans le cadre du soutien médical usuel, ainsi que celui des catastrophes, qu’elles soient naturelles ou accidentelles. « Le rayonnement de l’action de santé militaire fait du service de santé des armées, un contributeur de longue date à l’offre de soins aux côtés du service public de santé. De ce fait, le respect des engagements du service de santé des armées doit demeurer un objectif majeur pour les personnels militaires et civils, soignants et non-soignants, qui ont toujours avancé ensemble et fait avancer le service », a ajouté Charles Richard Mondjo. Le ministre de la Défense nationale s’est, par ailleurs, félicité, de l’initiative du président de la République consistant à former des médecins militaires à Cuba. Pour rappel, en relation avec la construction de cet hôpital, le gouvernement a envoyé près d’une centaine d’étudiants stagiaires militaires en formation en médecine à Cuba. Charles Richard Mondjo a enfin émis le souhait de voir les médecins militaires intégrer le corps des enseignants titulaires au niveau de la faculté des sciences de la santé. Ce qui leur permettrait de préparer le concours d’agrégation de médecine selon les standards du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur. Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Le chef de l'Etat posant la première pierre des travaux; une vue de la structure en construction; crédit photo Adiac Notification:Non |