Le séminaire de renforcement des capacités des agents sociaux des entreprises privées s’ouvre à Pointe-Noire ce 19 novembre

Étalé sur trois jours, ce séminaire vise entre autres objectifs à définir le positionnement professionnel de l’agent social comme travailleur social intervenant en entreprise, à acquérir des éléments de méthodologie d’intervention individuelle et collective, et à appréhender les spécificités de l’accompagnement social en entreprise. Il est motivé par le fait qu’il y a, à la fois un manque de rapprochement, d’échanges d’expériences et de communication entre les assistantes sociales du secteur privé, et une méconnaissance du rôle de l’assistance sociale dans une entreprise, même de la part des salariés. C'est pourquoi il faut promouvoir des services sociaux spécialisés et de catégorie sur toute l’étendue du territoire national.

Prenant la parole pour la circonstance, Bagherzadeh Babak, directeur général de la société E&P Congo, a souligné qu’en septembre 2011, avait été organisé le premier séminaire, et qu'en juin 2012, une convention de partenariat (un an renouvelable tacitement) a été signée entre le ministère des Affaires sociales et la société Total E&P Congo dont l’objectif général consiste à contribuer au renforcement des capacités opérationnelles des agents sociaux œuvrant dans les entreprises privées.

Pour sa part, Émiliennne Raoul, ministre des Affaires sociales, de l’Action humanitaire et de la Solidarité s’est exprimée en ces termes : « En règle générale, il existe dans les entreprises du Congo un service que l'on appelle service médico-social. Parfois le social n’existe que de nom, et la prise en charge médicale est mieux connue et donc plus fonctionnelle avec un personnel adéquat, mais surtout la réglementation du travail au Congo exige de la part des entreprises, à partir d’un certain seuil d’effectifs de travailleurs, de créer un service médico-social. Le ministère n’a pas encore d’exigences réglementaires. La démarche que nous adoptons consiste à renforcer les capacités de l’existant et à accompagner techniquement la création des services sociaux d’entreprises. »

Ainsi, il va sans dire que sur un total de 55 entreprises enquêtées à Pointe-Noire, seules 4 d'entre elles disposent d’un service social, soit un pourcentage de 7,27%. Quant au département du Kouilou ce même chiffre s’élève à 20%. C'est pourquoi le ministère en charge des Affaires sociales se lance dans un grand chantier de formation et de requalification des travailleurs sociaux. Car sur le millier de personnes qui émargent dans les effectifs du ministère, seulement 11% ont un diplôme qui correspond aux exigences de qualification d’un travailleur social.

Pour Émilienne Raoul, dans cette mission, le ministère a l’appui de l’Institut social de Lille, car ils ont signé en 2009, une convention de partenariat  pour la refondation de la formation en travail social. Et il est question qu’au cours du présent séminaire, la représentante de l’Institut de Lille, la formatrice Elisabeth Prieur présente le processus de création du futur Institut National du Travail Social au Congo et l’intérêt que cela représente dans la requalification de tout le personnel social dans les entreprises.

S’adressant spécialement aux séminaristes, l’oratrice a déclaré : « Le président de la République demande à tous les ministères sectoriels de se moderniser dans leurs pratiques et prestations, vous êtes donc un maillon de cette chaîne qui participe au développement humain dans votre sphère de travail. »

Notons que dans la phase préparatoire du ce séminaire-atelier, avait été organisée une étude portant sur l’identification des services sociaux des entreprises privées dans les départements de Pointe-Noire et du Kouilou.