Vie des partis : le PCT poursuit son ancrage en FranceMercredi 17 Août 2016 - 19:00 Venu à la célébration de la 56ème fête nationale à Madingou dans le département de la Bouenza, Patrick Gabriel Dion, président du PCT France, a répondu aux questions des Dépêches de Brazzaville. Les Dépêches de Brazzaville (LDB) : De Juin 2014, date de votre nomination aux commandes de la fédération PCT France, à août 2016, comment va la fédération PCT France ? Patrick Gabriel Dion (PGD) : L’heure du bilan viendra. Pour l’heure, voici deux ans que nous poursuivons l’implantation du parti progressivement dans le paysage politique des Congolais de France. Le leitmotiv demeure l’ancrage du parti dans la diaspora à partir de la principale valeur de la nation : l’unité, acteur fondateur de la République, la nouvelle République. LDB : La fédération PCT France a-t-elle défilé à Madingou ? PGD : En tant que délégation représentative de la fédération PCT France, nous venons effectivement de participer aux festivités du 56ème anniversaire de l’indépendance du Congo. Une preuve patriotique pour saluer les directives du président de la République à la Nation, évoquées à la veille de la fête nationale. Hélas, nous n’avons pas eu la possibilité de battre le pavé à Madingou. Mais, de là où nous étions, nous avons vécu des moments de cohésion sociale en côtoyant, tous partis confondus, fils et filles du Congo. LDB : À propos de cohésion nationale, en France, votre fédération a toujours eu du mal à appliquer la politique de la main tendue en tant que parti au pouvoir. Comment l’expliquez-vous ? PGD: Vous avez raison. Nous rencontrons actuellement quelques difficultés logistiques qui font que notre message à destination de nos compatriotes n’est pas accessible à tous. Nous sommes en train de tout mettre en œuvre afin que nous soyons désormais visibles et audibles via nos actions ou la communication sur les réseaux sociaux. Pour atteindre cet objectif, nous avons signé des partenariats avec certains organes de presse. En interne, durant notre séjour au Congo, nous évoquerons tous les aspects stratégiques avec nos instances dirigeantes. Question : Cela suffira-t-il pour contrer la violence qui prend corps au niveau de la diaspora de France ? PGD : Nous condamnons avec la dernière énergie, toutes les attitudes de violence de la part de nos compatriotes. C’est vraiment une mauvaise image que l’opposition radicale montre du pays. Nous ne sommes pas encore inscrits au niveau international sur une mauvaise liste de cas de violence au niveau de la diaspora. Au PCT, nous prônons le travail, la paix et le dialogue. Quand il y a un problème, nous privilégions le dialogue, la communication. Nous appliquons la théorie du « Mbongui » qui exige qu’à chaque fois que se pose un problème, on se retrouve autour d’une table pour discuter. Nous condamnons avec véhémence ces attitudes antipatriotiques comme la dernière attaque de l’ambassade du Congo en France. C’est un bâtiment qui nous appartient à tous les Congolais. Exigeons des médias qu’ils fassent leur devoir de pédagogie avec impartialité. LDB : Vous décrivez un tableau dont héritera le nouvel ambassadeur du Congo en France. Qu’en pensez-vous ? PGD : Rodolphe Adada présentera sa lettre de créance en France dans un futur très proche. Nous lui souhaitons la bienvenue et espérons qu’avec son charisme et ses qualités, il sera le fédérateur de toute la diaspora. LDB : À propos de la diaspora comment avez-vous accueilli son rattachement au ministère des Affaires étrangères ? PGD : Nous avons salué en son temps la prise en compte par le chef de l’Etat de tout un pan de la population vivant hors du Congo. Cependant, la prise en compte sera effective que si le département des Congolais de l’étranger évolue en un ministère effectif consacré à la diaspora. Ce n’est que de cette manière que sera établie la cartographie complète des atouts de nos compatriotes loin de leur pays d’origine.
Propos recueillis par Firmin Oyé et Marie Alfred Ngoma Notification:Non |