Parlement : les députés adoptent le budget de l’État

Lundi 23 Décembre 2013 - 14:50

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Au cours de la séance plénière du 21 décembre, les députés ont examiné et adopté le budget de l’État exercice 2014. Il est arrêté en recettes  à la somme de 4 132,920 milliards FCFA, et en dépense à la somme de trois mille cent trente et un milliards 3 131,998 milliards FCFA

Il se dégage un excédent budgétaire prévisionnel de 1 000,921 milliards FCFA. Le budget de l’État de l’année 2014 se propose de poursuivre la mise en œuvre du plan national de développement 2012-2016 en vue d’atteindre les objectifs définis dans le programme du gouvernement et ceux du millénaire pour le développement auxquels le pays a souscrit dans la période de 2001 à 2015.

En 2014, a déclaré le ministre des Finances, Gilbert Ondongo, les principales priorités de l’État sont l’éducation, l’équipement du territoire en diverses infrastructures et l’intensification de l’industrialisation du pays. Toutes ces priorités, a-t-il ajouté, sont choisies pour leur rôle moteur dans la réduction de la pauvreté, la création d’emplois, l’accélération de la croissance et la transformation structurelle du pays. L’essentiel des ressources budgétaires de 2014 sera, de toute évidence, consacré à la mise en œuvre des programmes et actions relevant de ces priorités.

Le ministre des Finances a, par ailleurs, circonscrit le contexte international et national dans lequel a été conçu ce budget. Au plan international, Gilbert Ondongo a indiqué que la crise économique persistait dans le monde malgré les espoirs affichés en 2010, avec 7,5% de croissance pour les pays émergents, 10,4% et 10,6% respectivement pour la Chine et l’Inde, et 3,2% pour les pays dits avancés.

Au plan national, depuis 2011, la situation économique du Congo est contrastée. Il y a, d’une part, la forte croissance des activités hors pétrole et, d’autre part, la baisse continue de la production pétrolière qui pèse négativement sur les taux de croissance globale de l’économie.

La croissance économique nationale, a argumenté le ministre des Finances, portée ces dernières années par les activités non pétrolières est principalement stimulée par la demande intérieure, notamment par la consommation et les investissements publics. Cette forte demande intérieure tant publique que privée, a-t-il poursuivi, justifie les bons taux de croissance que l’on a relevés en 2011 et en 2012 dans les diverses branches d’activités hors pétrole. Par ailleurs, le ministre des Finances a indiqué que « le budget 2014 est élaboré en se fondant sur les hypothèses d’une croissance économique nationale légèrement au-dessus de 10%, hypothèse réaliste, qui pourrait être révisée à la hausse au cas où les gisements de fer de Nabemba et d’Avima (dans la Sangha) entreraient en production en 2014 ».

Après les débats, les députés ont formulé quelques recommandations. Au regard de la non-application par les sociétés pétrolières des dispositions fiscales et douanières prescrites dans les lois de finances des exercices 2011, 2012 et 2013, les députés ont recommandé au Parlement, notamment aux présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale, de procéder à l’audition des responsables de ces sociétés. Afin d’accroître l’efficacité de la direction générale des Impôts et des Domaines, les députés ont recommandé au gouvernement d’améliorer les conditions de travail de cette administration en la dotant d’un siège et de locaux appropriés.

Roger Ngombé