Enseignement supérieur : Steve Mbikayi accusé de cautionner les pratiques prédatrices à l’ISC de Lubumbashi

Mercredi 28 Février 2018 - 15:28

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

L’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho) pense que le silence observé par le ministre face aux « pratiques prédatrices » du directeur général de l’Institut supérieur de commerce (ISC), de surcroit membre de son parti politique, vaut acquiescement et est de nature à encourager l’enrichissement sans cause de ce dernier.

Dans un communiqué du 27 février, l’Asadho a montré sa préoccupation face aux « pratiques prédatrices » mises en place à l’ISC de Lubumbashi par le DG Armand Kabange Kitenge, qui est membre du Parti travailliste (PT) du ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), Steve Mbikayi.

Cette ONG a, en effet, rappelé qu’en janvier 2018, les étudiants des instituts supérieurs et des universités de la RDC avaient protesté contre la mesure imposant le paiement des frais académiques au taux de 1640 francs congolais (FC) pour un dollar américain. «Ces protestations avaient conduit le ministre de l’ESU à prendre une circulaire autorisant les étudiants à payer les frais académiques au taux 960 FC pour un dollar américain », a expliqué l’Asadho.

Atteinte aux droits acquis

À en croire l'organisation, le DG de l’ISC de Lubumbashi a profité de cette décision du ministre, autorité morale du parti politique auquel il appartient, pour payer tout le personnel administratif et académique au taux de 920 FC. Ce qui fait perdre à chaque membre du personnel, a déploré l’Asadho, près de la moitié de son dernier salaire. En plus, a poursuivi l’ONG, il a décidé de ne pas payer le salaire du mois de janvier 2018 au motif que celui payé en décembre 2017, à raison de sa moitié, couvrait le salaire de janvier 2018. « L’Asadho relève que la décision et l’attitude de monsieur le DG de l’ISC portent atteinte aux droits acquis du corps administratif et académique de cette institution d’enseignement supérieur », a souligné cette ONG.

L’ONG de défense des droits de l’homme fait également observer que cette pratique imposée par le DG Armand Kabange Kitenge était contraire à ce qui se passe dans les autres institutions de l’ESU dont l’Université de Lubumbashi, Institut supérieur des statistiques, Institut supérieur pédagogique, etc., où la paie du mois de janvier 2018 a été faite au taux de 1 640 FC pour un dollar américain.

Pour l’Asadho, le silence observé par le ministre de l’ESU face à ce qu’elle qualifie de « pratiques prédatrices » de ce membre de son parti politique, le DG Armand Kabange Kitenge, vaudrait acquiescement et serait de nature à encourager l’enrichissement sans cause dudit DG.

Préoccupée par cette situation qui risque de troubler la paix sociale au sein de cette institution, cette ONG attend du Premier ministre la révocation dudit DG à charge duquel elle retient la violation des droits fondamentaux du personnel administratif et académique et enrichissement sans cause. L’Asadho exhorte également le chef du gouvernement à prendre des mesures urgentes pour que le personnel administratif et académique de cette institution de l’ESU soit remis dans ses droits en ce qui concerne la paie du mois de janvier 2018. Le ministre de l’ESU a été, quant à lui, appelé à mettre fin à l’impunité dont bénéficie le DG Armand Kabange Kitenge à cause de son appartenance au PT  et à instruire les membres de son parti politique à s’abstenir de tout acte de nature à porter atteinte aux droits des autres Congolais.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Le ministre Steve Mbikayi

Notification: 

Non