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La justice sociale pour tousLundi 10 Février 2014 - 2:17 Quelle prodigieuse énergie que celle contenue dans ce texte ô combien libérateur de la Déclaration des droits de l’homme ! Droits positionnés sur le plus haut plan moral, sacré, et qui inspirent une vénération inviolable et tellement explicite dans le texte qui suit : « La loi est l’expression de la volonté générale. Tous les citoyens ont le droit de concourir personnellement ou par leurs représentants à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse. Tous les citoyens étant égaux à ses yeux. » Il est fondamental aujourd’hui de répondre à la question du monde que nous souhaitons pour tous, et finalement, comment y parvenir ? Le concept de développement durable et plus équitable qui ne laisserait personne sur le bord de la route est de plus en plus d’actualité, car il repose sur des valeurs très actuelles, comme la transparence et la justice sociale. La justice sociale, objet de la présente chronique et sujet à évoquer sans modération, mérite bien qu’une journée mondiale lui soit consacrée tous les 20 février pour en constater l’évolution. Le concept qui a pris forme au milieu du xixe siècle en se définissant comme but la répartition équitable des biens sociaux aux différentes classes sociales devait permettre ainsi des opportunités de développement pour tous. À la base, ce concept est insufflé par deux courants idéologiques que sont le libéralisme et le socialisme ou la social-démocratie. Le libéralisme, énonçant que seules la création d’opportunités et la protection des initiatives privées étaient en mesure de favoriser la justice sociale, et le socialisme insistant sur la nécessité de l’interventionnisme de l’État. Par exemple, lorsque le président sud-africain, Jacob Zuma, milite pour la création d’un marché africain associant de manière expérimentale les pays d’Afrique australe à ceux d’Afrique de l’Est s’inscrit-il dans cette quête de justice sociale, vers cette viabilité tant recherchée qui doit permettre d’assurer une meilleure répartition des avantages du développement, condition fondamentale de la coexistence pacifique et prospère des hommes au sein des nations et entre les nations elles-mêmes. La quête de la justice sociale pour tous est bien au cœur de la mission mondiale des Nations unies qui en a fait une journée mondiale le 20 février en exhortant tous les États à œuvrer en faveur du développement et de la dignité humaine, en leur rappelant leur souscription à la déclaration de l’Organisation internationale du travail sur la justice sociale pour une mondialisation équitable. Pour illustrer cette ferme volonté des Nations unies, il suffit de mesurer à l’aune des nombreux discours et autres plans de développement des États la part réservée à la justice sociale. Il s’agit donc de s’assurer de la garantie des conditions de vie équitables générées par l’emploi, la protection sociale, le dialogue social et le respect des principes et des droits fondamentaux au travail. Ou simplement de s’assurer, comme l’affirme John Rawls, que trois principes sont respectés, à savoir : la garantie des libertés de base égales pour tous ; l’égalité des chances ; et le maintien des seules inégalités qui profitent aux plus défavorisés. Ferréol-Constant-Patrick Gassackys Edition:Édition Quotidienne (DB) |