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Barack Obama face aux espoirs et aux craintes des AfricainsMercredi 17 Juillet 2013 - 13:30 La tournée récente de Barack Obama en Afrique a amplifié les questionnements habituels concernant le rôle des États-Unis sur le continent, mais n’a pas ravivé comme par le passé les espoirs surdimensionnés qu’avait suscités son élection en 2008. Ces interrogations recouvrent des thématiques de tous ordres, des mieux avisées aux plus délirantes. En premier lieu, le choix des pays visités nous renseigne sur une des préoccupations centrales d’un président américain dont le père était africain. À l’instar de sa première visite sur le continent, au Ghana, Obama a sciemment choisi de fouler la terre des pays africains qui ont pris le chemin de la démocratie. Même si la Tanzanie ne s’est pas dotée d’un régime politique aussi avancé sur ce chemin que le Sénégal et l’Afrique du Sud, son système de parti hégémonique dans un contexte de multipartisme ouvert lui confère un statut de membre en règle du Commonwealth. Son choix de libéralisation s’est de plus accompagné de paix et de stabilité. Dès lors, Obama voulait de nouveau saluer par sa présence ces valeurs partagées avec les Américains. Mais, bien entendu, comme tout État, les États-Unis partagent aussi des intérêts économiques avec d’autres, démocratiques ou non. Le président avait donc le devoir de chercher à ouvrir des marchés pour les entreprises américaines, souvent confrontées à la concurrence de celles des anciennes puissances coloniales européennes, mais aussi à une Chine de plus en plus dynamique sur ce plan. Néanmoins, il faut impérativement relativiser l’importance des échanges économiques avec l’Afrique. Là où le continent représente seulement moins de 2% des investissements et du commerce étasuniens, avec un nombre très limité de pays que l’on peut compter sur les doigts d’une main – une main qui puise d’ailleurs plutôt dans le pétrole ! –, l’Asie détient la première place avec 55% ! Cependant, l’un des investissements les plus importants entrepris par Washington est affecté aux dépenses significatives en matière de lutte contre le sida et d’autres maladies sévissant sur le continent. Sur ce plan, Obama n’a fait que poursuivre l’œuvre de ses prédécesseurs, Bill Clinton et George W. Bush, lequel, en même temps qu’Obama, entreprenait sa propre tournée africaine et bénéficiait d’un bon accueil. Il ne faut pas, par ailleurs, négliger l’importance accrue de l’Afrique pour les intérêts sécuritaires des États-Unis – à tel point que certains commencent à évoquer une militarisation de leur politique africaine. Il est vrai que depuis la création d’un commandement militaire exclusivement dédié à l’Afrique (Africom) et la participation américaine dans les interventions en Libye et au Mali – ainsi que le déploiement discret de forces très limitées consacrées à la lutte contre le terrorisme –, on pourrait trop facilement en conclure que l’Amérique serait en voie d’adopter des visées impérialistes, voire néocoloniales. Ces peurs africaines, dont les racines plongent dans l’histoire récente du continent, refont parfois surface lorsqu’apparaît la bannière étoilée et brouillent malheureusement une démarche sécuritaire partagée entre Africains et Américains. Steeven Ekovich, professeur à l'Université américaine de Paris Légendes et crédits photo :Steven Ekovich est actuellement Professeur d'Histoire et de Sciences politiques au département de Politiques internationales et comparées de l'Université américaine de Paris. Parallèlement, il a enseigné et a été consultant dans une trentaine de pays en Europe et en Afrique.
De 1999 à 2000, Steven Ekovich fut le premier Américain à participer comme auditeur à la 52ème session nationale de l'Institut des Hautes études de Défense nationale (IHEDN). Il fut également consultant pour le Secrétariat général de la Défense nationale et le Ministère de la Défense entre 1992 et 1997.
Steven Ekovich a été maître de conférences à l'Institut d'études politiques de Paris et à l'Ecole polytechnique (1984-2000). Il a également été professeur invité au département de Science politique de l'Université Paris 1 Panthéon Sorbonne (2000) et formateur au Ministère des Affaires Etrangères (1995-2001).
Steven Ekovich est également intervenu comme conférencier à l'Institut supérieur de l'armement et de la défense (ISAD) de l'Université Paris 2 Panthéon Assas, à l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr, à l'Institut d'études économiques et sociales de l'Institut catholique de Paris (1997-1999), à l'Ecole normale supérieure de Cachan (1996-1998) et à l'Ecole supérieure de Commerce de Paris (1996-1998) a l'Université Paris 1 Panthéon Sorbonne (1981-1982) En 1990, Steven Ekovich, a enseigné comme professeur Fulbright à l'Université de Tunis en Tunisie.
Steven Ekovich est diplômé de l'Université de Californie, Irvine, où il a obtenu un B.A. en philosophie et en histoire en 1975, un M.A. en histoire en 1979 et un Ph. D. en histoire en 1984. Avant ses études à l'Université de Californie.
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