Ebola : Katwa a notifié 65% des cas

Mardi 29 Janvier 2019 - 14:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

La zone de santé de la localité, dans la province du Sud-Kivu, a battu le record dans l’enregistrement de nombre de cas de l’actuelle épidémie qui sévit  également en Ituri depuis bientôt cinq mois.

Dans son bulletin quotidien sur la situation de la maladie à virus Ebola, le ministère de la Santé indique  que la zone de santé  de Katwa continue à être le principal foyer de l’épidémie ayant enregistré 65% de cas,  soit un total de soixante-huit cas sur les cent quatre nouveaux confirmés au cours des vingt et un derniers jours.  La délinquance urbaine, la réticence communautaire et les manifestations sont autant des facteurs qui ont favorisé  cette augmentation. Selon le ministère de la Santé, des groupes de délinquants perturbent les actions de la riposte en empêchant le bon déroulement d’activités importantes telles que la vaccination, la décontamination des ménages ainsi que les enterrements dignes et sécurisés. 

Aussi, malgré l’implication des autorités coutumières, religieuses et politico-administratives ainsi que de la société civile, de nombreux habitants de Katwa continuent-ils  à nier l’existence de la maladie et adoptent des comportements qui aggravent sa propagation. Ils  refusent ainsi le suivi des contacts et la vaccination. Toutefois, des avancées importantes dans l’engagement communautaire à Katwa ont pu être réalisées, notamment grâce à une plus grande implication des associations de femmes. 

 Les manifestations à Beni et Butembo des 27 et 28 décembre 2018 ont également porté un coup dur aux activités de la riposte pendant plusieurs jours avant de reprendre pleinement le 2 janvier. «  Cela empêche les personnes contaminées par le virus d’être transférées rapidement au centre de traitement d’Ebola pour bénéficier des soins appropriés et leurs contacts de se protéger avec la vaccination. Par ailleurs, depuis le début de l’année, plusieurs journées ville morte à Butembo et Katwa ont également ralenti la riposte dans ces zones », fait savoir le ministère de la Santé. 

Lorsque la riposte fonctionne au ralenti, le risque d’expansion géographique de l’épidémie augmente en raison du déplacement non contrôlé des malades et de leurs contacts. Ainsi, après la paralysie de la riposte fin décembre 2018, des contacts de cas confirmés se sont déplacés et ont amené l’épidémie dans deux nouvelles zones de santé en janvier : Mangurujipa et Kayina. Les investigations ont révélé que les cas confirmés de Kayina sont des membres d’une famille de Katwa ayant participé à l’enterrement non sécurisé d’un de leurs proches. Dans cette famille, vingt et une personnes ont déjà été contaminées.

Depuis le début de l’épidémie, le cumul des cas rapporté à la date du 2 janvier  est de sept cent trente-six, dont six cent quatre-vingt-deux confirmés et cinquante-quatre probables. Au total, il y a eu quatre cent cinquante-neuf décès dont quatre cent cinq confirmés et cinquante-quatre probables. Deux cent cinquante-sept personnes  ont été guéries et près de septante mille vaccinées.

Blandine Lusimana

Notification: 

Non