Justice : soixante-cinq auditeurs prêtent serment

La cérémonie de prestation de serment des soixante-cinq auditeurs de justice formés au Cameroun s'est déroulée au cours d'une audience tenue sous la direction du président de la Cour d'appel de Brazzaville, Christian Oba. Dans son mot de circonstance, le procureur général, Michel Oniangué, a insisté sur la déontologie, leur rappelant que la profession qu'ils viennent d'embrasser était exigeante et le parti pris n'avait pas droit de cité. « Rêvez d’une justice meilleure, efficace et plus humaine que nous appelons de tous nos vœux », a-t-il conseillé, les invitant à ne pas poser des actes allant à l’encontre des règles qui régissent l’exercice du métier.

Ceux qui tomberont dans de tels travers, a averti Michel Oniangué, seront déclarés indignes d’être magistrats. La révocation, même des assermentés qui ne respectent pas la déontologie, est prévue par la loi, a-t-il signifié. « Je vous exhorte à une veille éthique et déontologique constante », a martelé le procureur général.

Ces auditeurs de justice sont conscients du travail qui les attend sur le terrain puisqu’ils sont appelés à apporter leur pierre à l’édification sinon à la consolidation d’un Etat de droit. « Nous ferons le travail en toute impartialité et nous dirons le droit en toute objectivité », a promis Stagie Okoundou Beapo après sa consécration en qualité d’auditrice de justice.

Représentant le barreau de Brazzaville à cette audience solennelle de prestation de serment, Me Jean Philippe Esseau a pointé du doigt la formation militaire de quarante-cinq jours que suivent les étudiants congolais en magistrature au Cameroun alors que dans leur propre pays, le service militaire n’est pas obligatoire. Il a estimé que les pouvoirs publics devraient y penser, souhaitant une refonte dans la manière d’utiliser ces compétences.  

Notons qu'avant d'être installés dans leurs fonctions de magistrat, ces auditeurs de justice repartiront pour le Cameroun finaliser leur formation, à l’issue du stage local qu’ils débuteront sous peu.