Recherche scientifique : un atelier international sur les phytomédicaments se tient à BrazzavilleLundi 27 Mai 2019 - 19:15 Les chercheurs congolais et burkinabè sont en conclave dans la capitale congolaise, du 27 au 29 mai, pour voir comment les médicaments à base de plantes peuvent relever davantage de défis en matière de santé.
Evoquant les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il a indiqué que 70 % de la population africaine recourt à la médecine traditionnelle pour ses besoins en soins de santé primaires. Le Congo, selon lui, dispose d’une flore riche et diversifiée estimée à environ plus de six mille espèces médicinales dont à peine 10 à 15 % ont font l’objet d’études pharmacologique, phytochimique et toxicologique pouvant conduire la mise au point des phytomédicaments. Cet atelier qui réunit les chercheurs de l’Institut de recherche en sciences de la santé du Burkina Faso (IRSS) et ceux l’Institut national de recherche en sciences de la santé du Congo (IRSSA) vise donc, entre autres, à renforcer les capacités des chercheurs en matière de plantes médicinales. Le directeur de l’IRSS, le Dr Sylvain Ouédraogo, a souligné qu’il est question de valoriser et encadrer les médecins traditionnels puisque les médicaments à base de plantes, considérés comme des remèdes valorisables, contribuent au bien-être de la population. Le représentant de l’OMS au Congo, Lucien Manga, a quant à lui fait part de l’importance des phytomédicaments au moment où cette agence onusienne et plusieurs pays mettent le paquet pour l’atteinte de la couverture santé universelle. Il est donc nécessaire d’identifier et d’exploiter les ressources des forêts et tirer avantage de la pharmacopée. « Tout cela va favoriser la production locale des médicaments et l’amélioration de l’accès aux soins de santé dans un contexte où les revenus de la population sont limités », a-t-il indiqué. Accord de partenariat L’IRSS et l’IRSSA sont liés par un accord de partenariat signé le 19 février dernier. L'objet de l’accord est de fixer le cadre de la recherche en sciences de la santé, les termes de collaboration scientifique et technique entre les deux parties. Les domaines de coopération couvrent l’expertise scientifique ainsi que les techniques appliquées, notamment en matière d’infectiologie de terrain, de la biodiversité des phytomédicaments… Les deux parties ont également convenu de respecter et de soutenir le droit de propriété intellectuelle. Cet accord conclu pour une durée de cinq ans et renouvelable par tacite reconduction est susceptible de dénonciation par l’une ou l’autre partie. L’atelier qui se tient à Brazzaville est donc le début de son exécution. Le ministre Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou a souligné que la coopération intra africaine est un levier à utiliser pour l’atteinte des objectifs communs en matière de recherche scientifique.
Rominique Makaya Légendes et crédits photo :Le ministre en compagnie des chercheurs réunis en atelier Notification:Non |