Diclo M’Boumba : « En moi, il y a du Picasso »
Enfant timide, il s’adonne au dessin, comme « seul vrai ami ». Plus tard, en 2000, il se forme aux arts plastiques à l’École de peinture de Poto-Poto durant neuf mois. Le peintre espagnol Pablo Picasso qu’il découvre à la télévision le passionne et devient très vite son modèle. Comme lui, il se prend d’amour pour le cubisme, le courant artistique développé et porté par Picasso. En 2012, il rejoint les ateliers Sahm, un centre d’art créé par l’artiste peintre Bill Kouélany, au sein duquel il se formera aux côtés de peintres professionnels comme Félicité Codjo et Frantz Zéphirin, en passant par Claire Lamarque et Camara Gueye. Après quelques expositions collectives et personnelles, notamment aux ateliers Sahm et à l’Institut français du Congo, il cofonde avec trois amis peintres le collectif Art Kintuadi. Sa peinture emprunte également au collage et à la récupération.
Paul-Alden M’voutoukoulou, un pinceau majeur
Né en 1987, Paul-Alden est venu à la peinture par le dessin. Après sa formation à l’École nationale de Beaux-Arts Paul-Kamba à Brazzaville où il obtient en 2010 son diplôme d’études moyennes artistiques, il participe en 2012 et 2013 à la première et deuxième éditions de la Rencontre internationale d’art contemporain aux ateliers Sahm. Entre 2007 et 2011, le jeune Alden s’est formé à la sculpture contemporaine à la Manufacture d’arts et artisanat du Congo par l’artiste congolais Eugène N’sondé et à la sculpture sur gravure à l’Institut français du Congo par Joel Jimenez, artiste franco-cubain. Artiste polyvalent, en 2013, il s’ouvre à la vidéo d’art et participe, durant un mois et demi, à une master class de vidéo au centre Art Bakary à Douala, au Cameroun. Actuellement, Paul-Alden participe à la 11e biennale de l’art africain contemporain Dak’Art 2014, au Sénégal.
Massengo Van Cruz, « un Tchicaya U Tam’ Si de la peinture »
Ce peintre autodidacte voit le jour en 1977. Comme le poète Tchicaya U Tam Si, son auteur préféré, il poursuit ses études jusqu’au lycée et exerce plusieurs petits métiers, parmi lesquels boulanger et gardien de nuit. Issue d’une famille de grands commerçants, sa famille lui prédestine une carrière de commerçant, à défaut de bureaucrate, mais c’est la peinture qui séduit Van Cruz. « Je suis éperdument tombé amoureux d’elle », explique-t-il, le regard rivé sur une de ses toiles. « Mon père, Abel Massengo, (ancien député de Louomo, au Pool, NDLR) nous aide à vivre notre rêve en nous donnant gracieusement cet espace qui abrite le collectif Art Kintuadi. C'est un rêve d’enfant concrétisé à l’âge adulte », confie-t-il, fier de son père. Le public a découvert son coup de pinceau à travers sa toile Africa United, qui défend le concept d’une monnaie unique, lors du festival Les Étonnants Voyageurs de Brazzaville l’année dernière.
Gildas Mimbounou Le pinceau abstrait
Doué pour le dessin, le jeune Gildas Mimbounou, né en 1981 à Brazzaville, séduit un professeur de l’École nationale des Beaux-Arts. Celui-ci le forme dans son atelier à Moukondo. En 1998, il quitte son atelier pour rejoindre le centre d’art de la Cité des 17 dirigé par le peintre Rémy Mongo Etsion. « Je voulais me projeter dans un autre univers de la pratique picturale », confie-t-il. Gildas s’oriente vers la pratique de l’art abstrait qu’il découvre auprès de son mentor. Sa peinture souvent lumineuse défend l’environnement. « Notre environnement sous toutes ses formes doit être assaini et j’en fais un os de plus à mon squelette », dit-il souriant, citant Tchicaya U t’am Si. Gildas Mimbounou, qui a participé à plusieurs ateliers de peinture dispensés par des peintres de renom à l’instar de Félicité Codjo, Franz Zéphirin et Joel Jimenez, a plusieurs fois exposé à l’Institut français du Congo, aux ateliers Sahm à Brazzaville, à l’espace Kudia et à la galerie Basango à Pointe-Noire. Gildas Mimbounou est également vidéaste.