Gestion durable : environ 80 jeunes des pays de la Comifac s’informent sur le Redd+Lundi 2 Juin 2014 - 19:45 Venus des dix pays membres de la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac), ils participent du 2 au 8 juin à Brazzaville, à une formation sur les systèmes nationaux de surveillance de forêts et de mesure, notification et vérification dans le cadre du processus de réduction des gaz à effet de serre (Redd+) L’objectif poursuivi est de renforcer les capacités des parties prenantes de la sous-région à la lutte contre la déforestation, la dégradation des forêts et le changement climatique. Cet atelier vise également à doter les pays de la Comifac des outils nécessaires pour la mise en œuvre d’une stratégie permettant d’attirer les investissements ainsi que les fonds de compensation générés par ce processus. Les participants seront de même édifiés sur les défis et opportunités de la Redd+ au niveau du Bassin du Congo, ainsi que les résultats des négociations internationales. Représentant le directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le résident de cette institution au Congo, Dieudonné Koguiyagda, a encouragé les pays du Bassin du Congo pour leur implication. Il a par ailleurs sollicité l’implication notamment des peuples autochtones et des femmes à ce défi dont ils sont les plus vulnérables. Ainsi, rappelant leur mission à ce combat, Dieudonné Koguiyagda a déclaré : « Notre rôle actuel est d’apporter une assistance technique de qualité afin de doter la Comifac de systèmes nationaux de surveillance facilitant non seulement des échanges entre les pays du Bassin du Congo, mais également avec ceux d’Amazonie à travers des accords de partenariat. » Présidant pour sa part les travaux d’ouverture de cet atelier de formation, le ministre de l’Économie forestière et du Développement durable, Henri Djombo, a incité les membres de cette organisation sous-régionale à s’imposer afin que la Communauté internationale compense les actions menées par les pays forestiers. « Le processus Redd+ doit constituer une opportunité de développement durable pour les pays forestiers. C’est pourquoi, je souhaite que vous mettiez un accent particulier sur les problématiques de l’aménagement du territoire, de la réduction de la pauvreté, du transfert des technologies, de la promotion de l’économie verte ainsi que de la consolidation de la paix sociale », a-t-il déclaré. « Pendant que le climat mondial continue de se dégrader, il est admissible que la Communauté internationale ne mobilise toujours pas des financements nouveaux. Car, si Redd+ et les actions que nous avons menées poursuivent les mêmes objectifs, pourquoi devrait-il y avoir une inégalité dans le traitement réservé à ces initiatives », s’est-il interrogé. Depuis 2008, le Congo est engagé dans le processus Redd+ en mettant en œuvre une politique de conservation et de gestion durable des forêts. C’est en l’an 2000 cependant que le gouvernement avait initié une politique forestière et environnementale se traduisant, entre autres, par : la création de 18 aires protégées couvrant 4.000.000 hectares de concessions forestières ; l’adoption de 11 concessions forestières couvrant 4.980.000 hectares puis une certification de quatre concessions couvrant quant à elles une superficie de 3.048.000 d'hectares. Soulignons que le projet « Système de surveillance et de mesure, notification et vérification nationales avec une approche régionale dans le Bassin du Congo » est financé par la Banque africaine de développement (BAD) et mis en œuvre par la FAO, avec l’appui de l’Institut national de la recherche spatiale du ministère des Sciences et de la Technologie de la République fédérale du Brésil.
lopelle Mboussa Gassia Légendes et crédits photo :La salle à l'ouverture de la formation sur les systèmes nationaux de surveillance de forêts et de mesure, notification et vérification dans le cadre du processus de réduction des gaz à effet de serre. |