Rumba Divas : Iyenga en concert à Anvers ce jeudi

Honneur aux dames ! Et pas n’importe lesquelles ! En effet, imaginée par une dame qui n’est pas des moindres, en l’occurrence la cinéaste belgo-congolaise Monique Mbeka Phoba, la soirée Rumba Divas est un événement spécial pour l’expression des voix féminines. Même si la rumba congolaise n’en comporte pas beaucoup depuis toujours, l’on se réjouit néanmoins qu’elles soient de qualité et donc la défendent fort bien. Ainsi, le choix d’Iyenga, cette voix dont paroliers, stars internationales et arrangeurs disent tant de bien, n’est pas laissé au hasard. Celle qui, du reste, s’affiche toujours la tête coiffée à la « congolaise », tresses au fil avec les fameuses « antennes », est une digne représentante de la rumba classique dont on ne se lasse pas. Sa musique est concoctée avec soin par le grand arrangeur Zola Tempo qui a réalisé son premier album "Lonkaya".

Quoique résidante à Kinshasa, Iyenga, ce joyau de Bongandanga, un territoire de la province de l’Equateur, puise aux sources de sa culture natale dont les chants sont inspirés par les randonnées au bord du fleuve. Baignée dans cet univers de peuples pêcheurs dans lequel elle a grandi, elle a maintenu cette fibre musicale qui fait son originalité. Les deux autres chanteuses annoncées à la Rumba Divas sont toutes tenues pour des perles. De Yemo l’on retient qu’elle vogue dans un tout autre univers. Son délire musical à elle, ce sont les mix qu’elle crée à partir des anciens sons de la rumba écoutés avec ses parents et des sonorités urbaines de sa génération. Installée à Londres, Yemo a grandi en Belgique, apprend-on.

De son côté, Marie Daulne, que l’on tient pour une « virtuose de la création vocale », est une habituée de la scène depuis plus de 25 ans maintenant. « Enfant de la rumba », comme on dit, elle a pour ainsi dire exercé « une carrière internationale juste incroyable », nous renseigne l’organisation. En outre, il nous revient que Marie Daulne participe à l’événement de De Roma à double titre. La chanteuse est aussi la marraine du projet Rumba Divas qui mettra à l’honneur l’immense richesse de la rumba qui, avec son inscription en décembre 2021 au patrimoine immatériel de l’humanité par l’Unesco, a gagné en galons. Du reste, déjà très appréciée à travers le monde, il y a longtemps qu’elle a cessé d’appartenir aux Congo seuls.