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Suspension

Samedi 26 Août 2023 - 18:23

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Près d’un mois après le renversement du président Mohamed Bazoum par les militaires, l’Union africaine (UA) a prononcé mardi 22 août la suspension du Niger de toutes ses instances décisionnelles. Une pression supplémentaire qui vient s’ajouter à celles menées concomitamment par les deux principales organisations sous-régionales, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) contre les putschistes.

La décision de l’UA coule de source si on peut dire, car tel est le principe applicable à tous quand survient un changement anticonstitutionnel à la tête d’un pays membre : le Mali, la Guinée, le Soudan, le Burkina Faso sont sous le coup de sanctions du même type depuis la série de prises de pouvoir par les hommes en uniforme à partir de 2020. L’isolement diplomatique qui s’ensuit est un moyen pour dissuader ces régimes en treillis de s’éterniser au pouvoir et les inciter d’une façon ou d’une autre à accélérer le retour à l’ordre constitutionnel.

Alors que pour le Mali, la fin de la transition est fixée à l’année prochaine, une élection présidentielle étant attendue au mois de février 2024, dans les autres pays de la région, le bout du tunnel parait encore lointain. Mais en plus de s’être mis à dos l’organisation continentale, Niamey gère le stress maintenant lié à une probable intervention militaire des forces régionales de la Cédéao. Décidés à déloger les militaires du Palais présidentiel pour y réinstaller le chef de l’Etat évincé qui est toujours séquestré par ses tombeurs, les dirigeants ouest-africains ne décolèrent pas.

Seul fragile état de grâce pour le CNSP (Conseil national pour la sauvegarde de la patrie) au pouvoir depuis le 26 juillet, l’UA n’appuie pas explicitement l’opération militaire projetée par la Cédéao. Quelques puissances régionales non-membres de cette institution au nombre desquelles l’Algérie ne sont pas non plus favorables à la manière forte. Présents sur le territoire nigérien grâce à un important contingent militaire, les Etats-Unis d’Amérique sont aussi pour une solution négociée. Il reste une place pour l’inconnu : la décision de l’UA de suspendre le Niger de ses instances aura-t-elle un effet sur les positions des potentiels belligérants ? Attendons de voir !!!

Les Dépêches de Brazzaville

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