Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
Très cher Henri …Samedi 4 Novembre 2023 - 17:57 Chacun de nous le sait : le jour, l’heure, la minute, la seconde viennent inévitablement où la vie sur cette Terre s’achève au terme d’un plus ou moins long parcours et où s’ouvre, de ce fait, une nouvelle aventure dans un au-delà dont aucun être humain ne connait et ne connaîtra les réalités de son vivant. Vous le savez mieux que personne, vous très cher Henri Lopes qui venez de quitter ce monde et qui n’avez cessé tout au long de votre existence d’agir, d’écrire, de penser, laissant ainsi derrière vous le souvenir d’un homme qui marquera son temps. Au-delà de l’impressionnant parcours politique et diplomatique que vous avez réalisé au Congo et dans la sphère internationale à partir de l’an 1969 en occupant successivement les fonctions de ministre de l’Education nationale, de ministre des Affaires étrangères, de Premier ministre puis en jouant un rôle essentiel au sein de l’Unesco avant d’être pendant dix-sept ans l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Congo en France, au-delà donc de ce parcours impressionnant vous avez marqué votre temps par la publication de nombreux livres qui vous ont inscrit en bonne, très bonne place dans la liste des grands écrivains africains. Et, de ce fait, vous laissez une marque indélébile dans la littérature moderne. Ayant partagé avec vous de longs et parfois difficiles moments depuis la fin du siècle précédent, je peux témoigner du fait que vous étiez un intellectuel et un acteur politique de très haut rang, mais aussi et surtout un humaniste profondément attaché au monde dans lequel nous vivons tous. Né sur la rive gauche du fleuve Congo à Léopoldville – aujourd’hui Kinshasa – et ayant été formé à Brazzaville, à Bangui puis en France, à Nantes et à Paris, vous aviez une vision du monde aussi large que diverse. Avec la conviction fortement affichée que la culture, l’écriture, l’art, l’histoire, la tradition doivent être respectés plus que jamais dans le monde très matérialiste où nous vivons. Des « Tribaliques » (1971) à « Il est déjà demain » (2018) en passant par « Le pleurer-rire » (1982), « Le chercheur d’Afriques » (1990), « Le lys et le flamboyant » (1997), «Une enfant de « Poto-Poto » (2012) et bien d’autres ouvrages, vous avez, très cher Henri, écrit une nouvelle et belle page de la littérature moderne. Faisons donc en sorte qu’elle contribue à la formation des générations présentes et à venir. Et veillons à ce que vous soyez plus présent que jamais dans l’Histoire de ce temps. Sachez que Les Dépêches de Brazzaville, Le Courrier de Kinshasa, Les Dépêches du Bassin du Congo et l’Agence d’Information d’Afrique centrale sont et seront plus que jamais à vos côtés afin de relayer les messages d’humanisme que vous n’avez cessé de diffuser tout au long de votre existence.
Jean-Paul Pigasse Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |