Bassin du Congo : le Congo et le PNUE se joignent pour protéger les tourbières

Mercredi 19 Mars 2025 - 15:00

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La ministre de l'Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo (MEDDBC), coordinatrice exécutive de la Commission climat du bassin du Congo (CCBC), Arlette Soudan-Nonault, a accordé, le 17 mars à Brazzaville, une audience à Juan Carlos Vasquez Murillo, chef de l'unité biodiversité, populations et les paysages au Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), basé à Nairobi, afin d’échanger sur les initiatives valorisantes des tourbières et la biodiversité du bassin du Congo en Afrique et celles de l'Amazonie en Amérique latine et la Conférence des parties (COP 30) à Belém, au Brésil. 

La rencontre des deux personnalités renforce les relations entre le gouvernement congolais et le PNUE. Elle leur a permis notamment d’ajuster leurs sujets d'intérêt commun liés à la préservation des tourbières et de la biodiversité dans le bassin du Congo.

Cet espace regorge l'une des plus vastes complexes tourbières tropicales au monde, constituant un réservoir essentiel de carbone et un rempart naturel contre le changement climatique. Conscients de son importance, la ministre Arlette Soudan-Nonault et le délégué du PNUE, Juan Carlos Vasquez Murillo, ont réaffirmé leur volonté de renforcer les efforts de conservation et de gestion durable de ces écosystèmes.

A sa sortie d’audience, le chef de l'unité biodiversité, populations et les paysages au PNUE a réaffirmé l'engagement de cette institution à soutenir le Congo et l'ensemble des pays du bassin du Congo pour la protection et la valorisation des tourbières  à travers des programmes de coopération scientifique et de financement des initiatives locales.

« L'agenda international 2025 est chargé autour des sujets comme l'environnement et le climat. Il y a la COP 30 qui se tiendra à Belém, on espère annoncer des initiatives importantes concernant la protection des tourbières et la biodiversité qui sont présentes, pas seulement les tourbières de l'Afrique mais aussi en Amérique latine », a indiqué Juan Carlos Vasquez Murillo.  Les tourbières et la biodiversité du bassin du Congo constituent un patrimoine inestimable, hébergeant des milliers d'espèces endémiques et menacées. Les échanges entre les deux personnalités ont mis en exergue l'importance des programmes intégrés de conservation qui prennent en compte les besoins et les savoirs traditionnels des communautés locales.

Gouvernance environnementale

L’environnement et les ressources naturelles doivent être considérés par les États, les organisations internationales, les organisations non gouvernementales et les entreprises comme des biens communs mondiaux qui appartiennent aux catégories spécifiques des biens non manufacturés qui, lorsqu’ils sont partagés, peuvent être soit divisés soit détruits.

Ainsi donc, les deux personnalités ont convenu de poursuivre et d'intensifier leur collaboration en matière de protection des écosystèmes critiques du bassin du Congo. Cette coopération se traduira par des actions concrètes, à savoir le renforcement des capacités institutionnelles, l'accès aux financements internationaux pour la conservation et l'amélioration de la gouvernance environnementale. La rencontre témoigne la volonté commune du gouvernement congolais et du PNUE de faire du bassin du Congo un modèle de développement durable, conciliant préservation de la nature et bien-être de la population locale. Le dialogue entre les deux parties marque ainsi une nouvelle étape dans les efforts conjoints qui font de la protection de l'environnement un levier de la coopération internationale.

Par ailleurs, l'audience accordée à Juan Carlos Vasquez Murillo a fait l'objet d'une série d'initiatives de la diplomatie environnementale internationale menée par la ministre Arlette Soudan-Nonault pour mobiliser les partenaires internationaux autour de la préservation du bassin du Congo en tant que deuxième poumon vert de la planète.

Rappelons que le PNUE est une organisation dépendante de l'Organisation des Nations unies, créée en 1972, et ayant pour but de coordonner les activités de cette institution dans le domaine de l'environnement ; assister les pays dans la mise en œuvre de politiques environnementales. Depuis que la notion de développement durable est définie, le PNUE cherche à intégrer la problématique environnementale dans des politiques plus globales.

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

La ministre Arlette Soudan-Nonault et la délégation conduite par Juan Carlos Vasquez Murillo/ Adiac

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