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Mercredi 9 Juillet 2014 - 11:40

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Disons-le sans détour, le report des élections locales est une décision sage que nombre de candidats attendaient et espéraient. Elle est sage pour plusieurs raisons dont une au moins nous paraît décisive : c’est que ce nouveau délai devrait permettre aux formations politiques en lice de peaufiner leurs programmes, d’affûter leurs arguments de présenter des projets convaincants.

Nous avons écrit ici même, à maintes reprises, que la pré-campagne électorale brille jusqu’à présent par l’absence d’engagements clairs des partis de la majorité comme de l’opposition. Ceci est frappant au plan national, bien sûr, mais plus encore au plan local puisque, à quelques exceptions près, l’on ne perçoit, dans les différents départements du pays, aucun frémissement annonciateur du débat attendu par les électeurs. Tout se passe comme si la classe politique congolaise se désintéressait, sans le dire bien sûr, d’un scrutin dont elle ne mesure pas l’importance et ne prête réellement attention qu’à la controverse sur le changement de Constitution.

Il est possible que le fait de retarder de quelques semaines les élections locales ne fasse pas bouger les lignes tant est pesante la machine des partis politiques. Mais il est possible aussi que ce nouveau délai réveille les consciences du haut en bas des appareils et que l’on voie enfin s’engager de véritables débats sur les enjeux locaux et nationaux du scrutin à venir.

Disons, au risque de froisser la susceptibilité de quelques ténors du monde politique congolais, que dans cette affaire le principal parti de la majorité, le Parti congolais du travail, porte de façon claire la responsabilité de ce qu’il adviendra sur la scène électorale. Si, en effet, celui-ci mobilise ses forces sur le terrain et montre par son activisme qu’il perçoit les élections locales comme un enjeu majeur, l’on verra certainement les autres formations politiques lui emboîter le pas et se lancer à corps perdu dans la bataille.

Une chose est certaine en tout cas aujourd’hui, c’est que rien ne serait plus désastreux pour notre pays qu’un nouveau rendez-vous manqué avec les citoyens.

Les Dépêches de Brazzaville

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