Transport : la BAD et le Congo se concertentMercredi 15 Octobre 2014 - 19:00 Le ministère des Transports et la Banque africaine de développement (BAD) font le point des projets routiers inscrits dans le cadre du Document de stratégie-pays 2013-2017. Un travail déterminant dans la perspective d’une revue à mi-parcours prévue en novembre prochain. Les deux partenaires ont discuté de projets en cours et futurs. L’occasion pour le Congo d’identifier les interventions possibles que la Banque pourrait couvrir, non seulement sur les projets de portée nationale, mais également, ceux de portée régionale mis en œuvre sous l’égide de la Cééac et de la Cémac. Le groupe de la BAD qui a initié ce dialogue voudrait évaluer son intervention en besoin de financement et/ou d’assistance technique. Car il est important pour le groupe de discuter et de savoir si son intervention est bénéfique aux populations. La République du Congo est passée pays à revenu intermédiaire. Le Congo bénéficie d’un financement beaucoup plus important, octroyé sous forme de prêt mais sur une longue durée et avec un taux d’intérêt beaucoup plus faible que ceux du marché international. Cette opportunité lui permet de financer les projets structurants d’infrastructures notamment. Face à cette aubaine, selon la BAD, le Congo ne devrait pas s’endetter pour s’endetter. La mission de la BAD a épinglé 3 projets dans le secteur routier pour la plupart intégrateurs, dont elle a présenté son rapport. Il se dégage que les travaux de la route Ketta-Djoum (corridor Brazzaville-Yaoundé) sont très avancés pour un taux d’exécution de 80%. Le Congo et le Cameroun seront reliés sur une route entièrement bitumée très prochainement. La route Dende-Lousala entre le Congo et le Gabon n’est qu’au stade des études. Il y a lieu d’accélérer la partie administrative avec les appels d’offres et autres pour désigner l’entreprise en charge de la réalisation des travaux. La Bad prévoit de financer un certain nombre d’études pour le même projet. Des contraintes pour le pont-route-rail Quant à l’étude du pont route rail entre le Congo et la République démocratique du Congo, réside une complexité pour la réalisation du projet. En termes d’avancement, le choix du site imposé (Maloukou) présente des contraintes physiques et particulières. Du point de vue de la topographie et géophysique, pas du tout facile, mais le Congo a décidé de le construire à cet endroit. Du côté de la RDC, c’est encore pire car il faudrait affronter le relief et d’autres contraintes.Le consultant chargé de la question a proposé des pistes. Reste aux deux Etats de mettre les moyens conséquents, afin que ce projet intégrateur, dans le cadre de la facilitation des échanges sorte de terre. Un travail de communication est impérieux sur cette notion de juxtaposition qui semble ne pas être perçue par les uns et les autres. Par ailleurs, la mission attendue en Novembre de la BAD viendra identifier puis sélectionner certains nouveaux projets que le Congo pourrait lui présenter. Ainsi, le ministre délégué à la marine marchande, Aimé Parfait Coussoud Mavoungou, a donné mission aux cadres du département des Transports de repérer des projets de transport maritime et fluvial. « (…) prenons la mesure de la responsabilité qui est la nôtre (…) Nous ne devons pas laisser passer cette occasion de novembre ; car il est difficile d’attraper la BAD », a-t-il conclu, laissant la tâche aux conseillers et directeurs des études et de la planification. Notons que la délégation de la Bad était conduite par le chef de division de la région centre et ouest du département des transports et des technologies de l’information et de la communication, Jean Kizito Kabanguka. Il était accompagné de l’ingénieur des Transports en chef, Augustin Karanga et l’économiste des Transports, Jean Paterne Megne Ekoga. Nancy France Loutoumba Légendes et crédits photo :photo: la réunion de concertation, photo Adiac |