Brazzaville : les quartiers nord de la ville menacés par les pluiesMardi 28 Octobre 2014 - 17:15 La pluie qui s’est abattue dans la matinée du 28 octobre, à Brazzaville, a causé d’énormes dégâts. Les populations de Massengo, dans le neuvième arrondissement Djiri, sont aux abois depuis le début de la saison des pluies. Chute de maisons ici, ravinement là, ensablement sur la route nationale alors que, plus loin, le long de la rivière Tsiémé, les eaux sorties de leur lit ont envahi des habitations. Un décor désolant nourri par des images saisissantes. Reportage.
ce mardi 28 octobre, les regards des curieux n’ont pas manqué. Certains étaient venus, dès les premières heures de la matinée, observer comment les eaux érodaient le sol, emportaient tout sur leur passage et rongeaient le bas des maisons. Des bus bloqués entre le cimetière d'Itatolo et Massengo à cause de l'ensablement provoqué par les eaux qui provenaient du "Domaine". "Nous sommes passés ici vers 6h 30 pour Kintélé. Malheureusement à notre retour, le décor a changé car la voie était bloquée. Le sable a pris la place du bitume. Nous voici bloqués. Nous avons essayé le trajet qui passe par les usines de la SNDE et Ragec, c'était peine perdue", a avoué un conducteur de bus interrogé vers 10 heures. Le ciel s'assombrit pour certains citoyens
À Thomas Sankara, les eaux de pluies qui côtoient le mur de clôture du lycée éponyme, suscitent l'inquiétude. Propos d'un enseignant : "Nous proposons que l'espace soit asphaltée. Que l'on mette des pavés comme c'est le cas ailleurs. Voyez comment le mur s'en va. Si on n'y prend garde, on va se réveiller avec un mur écroulé..." Depuis plus de trois mois en effet, des travaux sont entrepris le long de cette route dans le but d'aggrandir la chaussée ou de réaliser des caniveaux afin de mieux assurer le mouvement des eaux. Pourtant, les deux dernières pluies sont venues ajouter à la peine des ouvriers qui, ce mardi 28, jusqu'à 11 heures, sont restés figés sous les toits, assistants impuissants comment les ouvrages réalisés la veille fondaient comme beurre au soleil. Le long de la rivière Tsiémé, le spectacle change de couleur. "Nous sommes envahis par l'eau. Si à Massengo et Nkombo, on craint l'erosion du terrain, ici c'est l'inondation des maisons. Que l'État aménage la rivière Tsiémé comme il a fait pour la Mfoa et Madukutsékélé. Jusqu'à quand les promesses ?", s'est interrogé, dépité, Crépin. Tous dans cette zone nord de la capitale ont les doigts croisés implorant "le ciel" qu'il ne pleuve pas les jours qui suivent. Seulement, seront-ils entendus ? Josiane Mambou Loukoula |